C'est une opération militaire de grande envergure qui a eu lieu le 20 février : antennes GIGN, quatre Psig et une vingtaine d'enquêteurs étaient mobilisés pour interpeler six personnes dans la Drôme, le Rhône et la Loire.
Ils ont été mis en cause pour tentative de meurtre, association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime, recel de biens provenant d'un vol en bande organisée et vol avec armes.
Aux cours des perquisitions aux différents domiciles des interpellés – deux par département – une dizaine d'armes de tous les calibres ont été saisies, des armes de poings et d'épaules ainsi que des centaines de munitions correspondant aux armes détenues. L'enquête doit encore déterminer si ces armes avaient été achetées ou volées.
Les malfaiteurs avaient agressé un senior en octobre 2022
Le 8 octobre 2022, les malfaiteurs, des jeunes majeurs et des mineurs, s'étaient rendus chez un Dracéen de 75 ans : ils avaient confondu son domicile avec celui d'un collectionneur d'armes.
Le senior était dans sa cave en train de travailler en début de soirée lorsque plusieurs personnes cagoulées débarquent à son domicile. Ils l'ont alors aspergé de gaz lacrymogène, puis lui ont tiré dessus à plusieurs reprises : le senior, touché au poumon, avait été transporté en état d'urgence relative dans un hôpital lyonnais.
Commence alors une longue enquête pour les forces de l'ordre, avec très peu d'éléments au départ : ils n'avaient que la couleur et la marque de la voiture des malfrats. La brigade de recherche de Villefranche-sur-Saône a joué un rôle très important dans cette investigation, appuyée de la brigade de Belleville. Un groupe spécialisé dans l'observation et la surveillance de Sathonay a lui aussi prêté main forte. Grâce à différents procédés d'enquête, ils ont pu identifier certains malfaiteurs ainsi que leur implication dans le vol du véhicule utilisé le jour J, volé en Isère peu de temps avant.
96 heures de garde à vue
Une fois interpellés, les malfrats ont été placé en garde à vue pendant 96 heures, soit la durée la plus longue en droit commun, à l'exception des gardes à vue pour terrorisme (120 heures). Déféré devant un juge d'instruction à Lyon, ils ont tous été mis en examen pour l'ensemble des faits reprochés à l'issue des gardes à vue.
Cinq d'entre eux ont été placés en détention provisoire renouvelable ; le sixième a été placé sous contrôle judiciaire, son rôle dans les faits étant moindre. Ce groupe composé d'une jeune femme et de cinq jeunes hommes ne sont pas (encore) de gros criminels, mais ils avaient tout pour le devenir au vu de leur fort équipement en armement. Suite à cette première opération, la brigade de recherche poursuit actuellement son enquête en recoupant des faits similaires qui pourraient bien être l'œuvre de cette bande. Leur jugement aura probablement lieu en 2024 ou 2025.