Il était un peu plus 0 h 30 dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque des habitants de Villié-Morgon ont remarqué une voiture suspecte à bord de laquelle se trouvaient plusieurs individus cagoulés. Une scène suffisamment équivoque pour alerter la gendarmerie.
Aussitôt, deux équipages du PSIG - le peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie - ont été dépêchés sur les lieux. "A leur arrivée à Villié-Morgon, ils sont tombés nez à nez avec la voiture suspecte. Celle-ci, après être parvenue à contourner le premier véhicule de gendarmerie, a foncé sur le second, l'a percuté et violemment poussé avant s'enfuir", explique le chef d'escadron Commins, commandant de la compagnie de gendarmerie de Villefranche.
C'est à ce moment précis qu'un gendarme appartenant au premier groupe a ouvert le feu à deux reprises afin de protéger les militaires de l'équipage sur laquelle le puissant break fonçait. Aucun militaire n'a été blessé lors de l'opération. Le véhicule suspect a pris la fuite sans que l'on sache s'il a été atteint ou non par les tirs.
LE VÉHICULE ET SES OCCUPANTS PAS RETROUVÉS
Rapidement, un important dispositif de recherches a été activé, en lien avec les effectifs des départements voisins de l'Ain et de la Saône-et-Loire. La voiture et ses occupants n'ont pas été retrouvés.
Ce fait divers illustre tout l'intérêt de la participation citoyenne, selon le commandant Commins : "Au-delà de la gravité des faits, cela démontre que la vigilance de la population constitue une très bonne chose. Associée à la présence efficace des gendarmes, elle a sans doute permis des faits répréhensibles d'être commis la nuit dernière. C'est positif."
Pendant l'été, période sensible notamment en matière de cambriolages, la gendarmerie s'appuie sur un dispositif assurant une bonne réactivité, y compris de nuit. Les effectifs du PSIG sont en effet associés aux patrouilles régulières des différentes brigades pour quadriller au mieux le Beaujolais.
Julien VERCHÈRE