Habitants comme forces de l'ordre ne sont pas près d'oublier le week-end du 20 août : du vendredi au dimanche, les violences se sont enchaînées au sein du quartier de Belleroche. Les tensions ont commencé le vendredi soir : la police rapporte que trois ou quatre individus ont amassé des poubelles avant de les incendier au pied d'un mât qui supportait plusieurs caméras. Samedi 20 août, la violence est montée d'un cran. Une quinzaine d'individus envoie deux bouteilles incendiaires – type cocktail molotov – sur les policiers, qui subissent également des jets de pierres et des tirs de mortiers.
Des renforts lyonnais sont appelés, 15 policiers sont mobilisés pour contrôler ces débordements, qui durent jusqu'aux alentours d'une heure du matin. Dimanche, les tensions atteignent leur apothéose : deux barrages, dont un avec des poubelles enflammées, avaient été constitués rue de Belleroche. Une trentaine de tir de mortiers a eu lieu ; néanmoins aucun blessé n'est à déplorer, et aucune interpellation n'a eu lieu.
Situation sous surveillance et réactions d'élus
Lundi 22 août, la police indiquait être en situation de vigilance et "très équipée" pour le maintien de l'ordre, au cas ou de nouveaux débordements auraient lieu. Le même jour, le maire de Villefranche Thomas Ravier a annoncé son soutien aux forces de l'ordre sur son compte Facebook, indiquant que des effectifs de polices supplémentaires avaient été envoyés la veille pour faire cesser les agissements au sein du quartier. "Il ne doit y avoir ni laxisme, ni culture de l'excuse. Soutien aux forces de l'ordre dans cette difficile mission du maintien de l'ordre et de la tranquillité publique. La volonté de certains d'en découdre avec nos forces de l'ordre doit être sanctionnée avec fermeté. Soutien aussi aux habitants qui subissent cette délinquance qui n'a pour but que de pourrir la vie des autres".
De son côté, le député de la circonscription Alexandre Portier dénonçait "des tirs de mortier et des incendies de poubelles qui sont inacceptables", indiquant via un post Facebook qu'il s'était entretenu avec le commissaire de police, "pour que des effectifs suffisants y soient mobilisés et que les habitants retrouvent le calme auquel ils ont droit". Au final, la soirée du lundi 22 août a été calme. Concernant le déclencheur de ces trois nuits de violences, elles seraient dues à une situation familiale individuelle d'un habitant du quartier, suite à une décision de placement en foyer – avec l'aide de la force publique - le 19 août de deux membres de sa famille.