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Villefranche renforce et innove son dispositif de vidéoprotection

Promesse de campagne du maire Thomas Ravier, le déploiement de nouvelles caméras dans des secteurs spécifiques s'accompagnera également de nouvelles avancées technologiques.
De nouvelles caméras 360° vont fleurir en 2022 à Villefranche.
© Ville de Villefranche - De nouvelles caméras 360° vont fleurir en 2022 à Villefranche.

VILLEFRANCHE Publié le ,

"C'est une demande à la fois des forces de sécurité, de la justice et de nos concitoyens." En marge de la présentation de la nouvelle stratégie municipale de vidéoprotection, lundi 11 avril, Thomas Ravier l'a assuré : les questionnements sur l'aspect liberticide des caméras de surveillance seraient de l'histoire ancienne. "Il est difficile aujourd'hui de faire une réunion de quartier sans qu'on nous demande soit des caméras supplémentaires, soit d'en installer, assure-t-il. Il y a un consensus dessus." D'où la légitimité estimée pour la Ville d'accélérer en matière d'équipement à travers son programme "Villefranche 360". Un nom inspiré à la fois de l'objectif visé d'atteindre le nombre de 360 caméras déployéessur le territoire communal d'ici la fin du mandat, mais aussi de l'aspect technologique des caméras.

"Pour le caractère quantitatif, on sera au-dessus de nos objectifs dès cette année", poursuit l'édile, dans la mesure où avec 72 caméras supplémentaires prévues en 2022, Villefranche devrait en posséder 366. Concernant l'aspect innovant, certains ont peut-être déjà pu s'en apercevoir, de nouveaux types de dispositifs ont été déployés, comme à proximité de Notre-Dame-des-Marais, dans la rue Nationale. "Ces installations ont la particularité d'avoir un dôme central qui peut filmer à 360 ° et quatre caméras intégrées au-dessus pour avoir une image complète, sans perte de champ de vue", précise Alexandre Portier, adjoint à la sécurité.

Un dispositif de caméras vidéo jugé nécessaire

Des caméras qui sont également dotées de logiciels de recherche performants, permettant la lecture de plaques, la recherche colorimétrique et périmétrique. Ces équipements, qui s'accompagneront d'autres nouveautés (voir encadré), seront délivrés par l'entreprise Serfim, spécialiste reconnu dans la région et qui fournit déjà d'autres grandes villes. Ce parc élargi fera de Villefranche l'une des villes de taille moyenne les mieux équipées du département. À titre d'exemple, des communes comme Rillieux-la-Pape ou Saint-Priest comptent entre 100 et 300 caméras. "La ville de Lyon, c'est 570 caméras pour donner un ordre d'idées", ajoute Thomas Ravier.

Villefranche a-t-elle besoin d'autant de vidéosurveillance ? Pour les deux élus, la réponse est sans équivoque. Même si une étude de la gendarmerie en Isère avait démontré, fin 2021, que la vidéosurveillance ne permettait de résoudre que 1 % des crimes, celle-ci ne s'appliquerait pas à la typologie caladoise. "Sur une zone de gendarmerie, vaste et rurale, votre caméra ne permet pas de retrouver grand-chose, relève Alexandre Portier. À Villefranche, nous avons un maillage resserré. On a fait un audit en lien avec le commissariat sur 2021 qui nous a permis de voir qu'on avait un taux d'élucidation entre 15 et 20 % au-dessus du reste du Rhône. Et c'est dû à notre stratégie." La municipalité note également que les réquisitions d'images de la part de la justice ont plus que doublé ces dernières années, passant de 20 à 50 par mois.

Alexandre Portier et Thomas Ravier lors de la présentation de Villefranche 360 © Simon Alves

Les quartiers résidentiels visés

Autre argument avancé, celui de l'organisation des manifestations qui rythment la Calade tout au long de l'année. "Il y a beaucoup de grands rassemblements à Villefranche pour lesquels on n'aurait probablement pas eu d'arrêtés préfectoraux favorables sans vidéoprotection, assure Thomas Ravier. On nous aurait par exemple demander de boucler la ville pour le Marathon du Beaujolais." Ce qui amène d'ailleurs la Ville à privilégier, dans son maillage, certains secteurs. En priorité, les grands axes, jugés comme des axes de fuite privilégiés par les malfaiteurs, et les entrées de ville vont connaître un coup de boost. Près de neuf caméras seront déployées sur les ronds-points aux entrées d'autoroute : un dôme, quatre caméras fixes et quatre de lecture de plaque. Le secteur du cimetière sera également concerné par le système de vidéoprotection.

Pour lutter contre les cambriolages, la mairie va aussi renforcer ses installations dans les quartiers résidentiels, à l'image de Jean-Macé. Un choix différent des politiques traditionnelles qui dotent d'abord les quartiers prioritaires. "Nous sommes la seule ville du secteur où les chiffres des cambriolages sont en baisse grâce à la vidéoprotection, argumente Alexandre Portier. Quand on fait ce choix, c'est parce qu'on sait qu'il s'agit de trous dans la raquette." L'écoquartier Monplaisir fait également partie des cibles, en raison de la présence du cinéma CGR qui ambitionne de drainer jusqu'à 500 000 personnes de flux par an.

1 M€ d'investissements

Dans sa stratégie, la municipalité ne s'interdit pas de revoir son maillage selon les besoins. "Si demain, le FCVB monte en Ligue 2, il faudra probablement mettre des caméras près du stade Armand Chouffet, envisage le maire. D'une manière générale, on peut être amenés à en enlever dans certains endroits pour en mettre dans d'autres." Pour mener à bien sa politique, la municipalité compte mettre les moyens. Un total de 650 000 € a été inscrit au budget. La Ville compte sur les aides du Fonds interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation ainsi que de la Région dans le cadre du contrat régional de sécurité pour récupérer 350 000 € supplémentaires, portant ainsi l'enveloppe globale à 1 M€.

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Tablettes, écrans au CSU, formations : la ville met la gomme

Il y a la vidéoprotection d'un côté, et tout ce qui en découle de l'autre. Qui dit plus de caméras, dit forcément de nouveaux besoins. Le centre de supervision urbain (CSU) compte actuellement huit opérateurs pour assurer la rotation 24 h/24. Afin de les aider dans leur tâche, le conseil municipal a décidé de remplacer les écrans de contrôle actuels par un mur d'images. Les policiers municipaux seront également équipés de tablettes pour recevoir directement dans leur véhicule et sur le terrain de consulter les images. "On veut raccourcir la transmission d'informations entre les caméras et les acteurs de terrain", explique Alexandre Portier. Il faudra aussi compter sur une formation à l'encontre des agents pour leur permettre d'appréhender ces outils. "L'agent aura un rôle de vérification plus important entre l'information que lui fournit le logiciel et celle qu'il aura", ajoute Alexandre Portier.

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