La cinquantaine d'agriculteurs qui a manifesté lundi à Villefranche est repartie en laissant un petit cadeau... sous la forme de pneus déversés en plusieurs lieux de l'agglomération. Une "tradition" pas très développement durable et source de coûts pour les communes.
Au rond-point du Martelet, à la limite des communes de Limas et Villefranche, il a fallu intervenir en urgence en matinée pour pousser des tas conséquents en dehors des voies et permettre l'écoulement de la circulation, avant de procéder plus tard à leur enlèvement.
Contacté par Le Patriote, le maire de Limas se montre philosophe : "Nous prenons des dispositions pour dégager ces pneus, même si nos services municipaux ne sont pas vraiment dimensionnés pour ces missions. Je soutiens les agriculteurs sur le fond, un peu moins sur ce genre d'opération."
"AUX COMMUNES DE SE DÉBROUILLER"
Pour Michel Thien, "il n'y a plus de services rattachés à l'Etat opérationnels au plan local pour gérer ce type d'interventions, quand bien même cela concerne une route départementale à grande circulation. C'est donc aux communes de se débrouiller, et au final aux habitants de payer. Je vais envoyer la facture à Emmanuel Macron", sourit le maire de Limas avec un brin de malice.
Thomas Ravier, maire de Villefranche, reste lui aussi mesuré : "Je suis solidaire de la cause portée par les agriculteurs. La manifestation sans les dépôts de pneus, cela aurait été encore mieux. C'est un peu de travail pour les services. Mais je constate qu'il n'y a pas eu de dégradations, des actes qui coûtent bien plus cher à la Ville."
J.V.