Le père de l'élue a fui le régime dictatorial de Salazar en 1965 pour rejoindre, dans des conditions rocambolesques, la région parisienne où il a officié dans le milieu du génie civil. Travailleur acharné et compétent, il a pu évoluer socio professionnellement et s’établir à Villefranche.
Il était déjà père de cinq enfants nés au Portugal, qui l’ont rejoint avec leur maman avant que la famille ne s’agrandisse avec l’arrivée de Marie-Jeanne. Celle-ci, dont le papa souhaitait qu’elle exerce un métier "qui a du sens", a suivi des études qui l’ont menée à devenir responsable administrative dans le milieu de l’automobile.
Carrière contrariée par un accident la contraignant à se réorienter en 2014 : elle effectue alors une formation diplômante de coach professionnelle puis de formatrice, avant créer sa propre structure. Son premier client sera l’école d’ingénieurs de Cluny (71), porte d’entrée à son développement.
Une forte appétence pour le social et l'environnement
Dès l’âge de 18 ans, elle vote Parti Socialiste avec "de fortes convictions à gauche". Puis, à 50 ans, elle s’engage politiquement avec le parti Génération.s fondé par Benoît Hamon dont elle apprécie "la posture de frondeur pour s’extraire des combines d’appareil, ses propos visionnaires, ses propositions de revenu universel et de taxation des robots ainsi que son intention de viser le rassemblement de la gauche pour un futur désirable et désiré".
Et c’est ainsi qu’au mois de décembre, Danielle Lebail l’a contactée pour lui proposer de pourvoir à son remplacement au sein du conseil municipal de Villefranche et de l’accompagner dans son intégration. Ce qui lui a laissé le temps, avec l’aide de ses trois collègues de Génération.s élus municipaux à Gleizé, Cogny et Porte des Pierres Dorées, mais également des groupes d’opposition de gauche du conseil municipal de Villefranche ou de l’Agglo de se former aux principaux dossiers en cours dans la capitale du Beaujolais.
"Seuls nous allons, à plusieurs nous irons loin"
Ses principaux centres d’intérêt sont le social (la précarité), l’humain (le bien être) et l’écologie (environnement). Elle déteste "toute forme d’injustice, d’inéquité et d’inégalité". En conséquence de quoi, elle milite en défaveur de la réforme des retraites, contre la pénibilité du travail.
Elle s’oppose également aux conséquences des carrières hachées et au statut des femmes dans le monde du travail. D’après elle, la retraite, la santé ou l’éducation sont des notions à réinventer. Et notamment à Villefranche "où 10 % de la classe défavorisée (les plus pauvres de la population) perçoit moins de 7 598 € par an et par ménage". Malgré ce constat, il n’y a pas d’action significative de la municipalité pour y remédier ce qui n’est pas sans conséquence sur l’emploi, le logement et la santé", appuie l'élue.
Imprégnée des "valeurs du travail, de la solidarité, de l’humanisme et de l’engagement", elle nous précise qu’avec les collègues de son groupe, elle aime citer ce proverbe africain : "Seuls nous allons vite, à plusieurs nous irons loin".
