Depuis avril, la quarantaine d'agents du service de collecte des déchets exprime son mécontentement. Ce mardi, en parallèle du mouvement national, ils sont en grève. Par conséquent, les communes de Villefranche, Gleizé, Limas et Arnas verront les déchets s'accumuler dans les poubelles qui ne seront pas vidées.
POURQUOI UNE GREVE ?
"Depuis 15 ans que je travaille ici, nous n'avons eu aucune hausse de salaire, on perd du pouvoir d'achat chaque année", explique Philippe Lozano, un des agents en charge du ramassage des ordures. Leur zone géographique n'a cessé de s'étendre, les habitants sont plus nombreux, mais ils pointent du doigt l'absence d'investissement supposé de l'agglomération pour augmenter le nombre de salariés et le nombre de véhicules.
Le personnel attend une reconnaissance de son travail. Au delà d'un merci, ils souhaitent une amélioration financière. ”On travaille par tous les temps, qu'il pleuve ou qu'il vente, nous n'avons aucune prime de pénibilité alors que beaucoup de communes l'ont mise en place" précise Marc Besson, également agent de l'agglomération.
QUELLE ISSUE POSSIBLE ?
Une prime de pénibilité, plus de tickets restaurants avec une plus grande participation de l'employeur, une augmentation du salaire de 100 euros net par mois ”qui compensera seulement la perte de pouvoirs d'achats de ces dernières années” , telles sont les revendications du personnel. Ces derniers ont obtenu un rendez-vous mercredi avec le président de l'agglomération, Daniel Faurite. ”On ne veut pas des promesses, mais du concret”, concluent les agents qui semblent déterminer à poursuivre la grève, suivie à 98%, pour obtenir gain de cause.
D'AUTRES SERVICES DE L'AGGLO EGALEMENT EN GREVE
Cette grève du service de collecte des déchets a lancé le mouvement d'une grève partielle des différents services de l'agglomération aujourd'hui. Petite enfance, conservatoire, services administratifs et techniques sont concernés. Les personnels grévistes se sont rejoints ce matin devant les bureaux de l'agglomération, rue Paul-Bert à Villefranche, avant de se rendre devant le conservatoire.
Les élus du personnels avaient rendez-vous à 10 h avec Gilles Duthel, adjoint en charge des finances, avec la volonté d'obtenir la mise en place d'un régime indemnitaire selon eux promis de longue date mais toujours pas mis en œuvre.
Plus d'informations dans notre édition de jeudi 24 mai.
Arthur BLET