Se rendre utile sans prendre de risques inconsidérés. C'est un peu la problématique que beaucoup de Français cherchent à résoudre en cette période de crise sanitaire et de confinement. Magalie Steinmetz, de l'Atelier 3D à Arnas, ne fait pas exception. "Quand on voit le manque de matériel auxquelles les personnels soignants doivent faire face, on se sent impuissant parfois."
Alors, pour apporter sa contribution à l'effort collectif, la cheffe d'entreprise a décidé de se lancer. "Un peu partout en France, de nombreux makers (NDLR : spécialiste de l'impression 3D) se mobilisent. Et tous ensemble, nous avons pu développer plusieurs modèles de visières de protection. De notre côté, nous nous sommes surtout penchés sur un modèle homologué par deux CHU, à Reims et Bordeaux."
Depuis plusieurs jours, la petite société beaujolaise s'est donc lancée dans la production de ces fameuses visières. "On travaille avec l'aide d'autres makers de la région et certains de nos clients qui ont des machines et que l'on a pu mettre à contribution." Résultat, du matériel a d'ores et déjà été livré à l'hôpital Nord Ouest et la Polyclinique en fin de semaine dernière et à de nombreux médecins, des infirmiers libéraux. Sans que tous ces soignants n'aient à débourser le moindre centime. "On fait ça à titre bénévole. Pour la visière plastique, j'ai fait appel à un fournisseur, le support est fait avec du matériel que j'avais en stock et les élastiques nous ont été donnés. Et c'est moi qui assemble le tout."
Un réseau qui a prouvé son efficacité puisque Magalie Steinmetz est aujourd'hui capable de fournir entre 200 et 250 visières par semaine.
T.F.