Ce lundi matin, de 8h à 10h, le secteur de la place des Arts à Villefranche était complètement coupé à la circulation. La raison, un rassemblement d'agriculteurs devant les fenêtres de la sous-préfecture.
Ils étaient une cinquantaine pour dire non à la suppression du TO-DE. "Avec la remise en cause de cette exonération de charges sociales mise en place dans les années 80, notre profession subit une nouvelle attaque, a expliqué Pascal Girin, président de la FDSEA Rhône. Cette aide nous permettait d'être un peu plus compétitifs par rapport à nos voisins européens. Mais aujourd'hui, on risque d'avoir des écarts de 20 à 30% par rapport aux producteurs italiens. Ce n'est pas acceptable."
Pour Robert Verger, viticulteur à Saint-Lager, la suppression de la TO-DE pourrait entraîner un "surplus de 189 euros pour 150 heures travaillées. Ce qui pousserait encore plus les viticulteurs à faire appel à des travailleurs étrangers pour les vendanges par exemple".
Une délégation d'agriculteurs a été reçue par le sous-préfet Pierre Castoldi. Le convoi s'est ensuite rendu au rond-point du Martelet où ils ont déversé un cargaison de pneus et de marc de raisins avant de distribuer des fruits et des légumes aux automobilistes. Cette action a provoqué de gros ralentissements dans le secteur.
Quelques minutes avant, la cinquantaine d'agriculteurs s'était allongée sur la route, entre le boulevard Gambetta et la rue Paul-Bert.