Né à Saint-Jacques-des-Arrêts, dans le Haut-Beaujolais, Robert Sangouard a tout d'abord effectué des recherches généalogiques qui portaient sur ses ancêtres. Mais bien vite il a prolongé ses recherches à d'autres familles : "Je n'ai pas eu envie d'écarter les gens que mes grands-parents connaissaient, qu'ils évoquaient lors des veillées d'autrefois. Je me suis rendu compte qu'ils savaient nombre de détails sur les familles des communes voisines".
Son site, "Voyageur de mémoire", est le fruit de ses recherches et on y trouve actuellement plus de 90 000 personnes répertoriées. Les professions, lieux et hameaux où des événements se sont produits sont largement documentés afin d'appréhender les déplacements des couples et leur famille tout au long de leur existence. Aux données généalogiques proprement dites se sont ajoutées des rubriques "historico-documentaires" où l'on trouve des photos, des cartes postales anciennes, des rubriques diverses (conscrits, école, église, histoire, morts 14-18, visages, hameaux, carnet).
METTRE DES NOMS SUR LES VISAGES DU PASSÉ
Sur ces photos anciennes, il a fallu mettre des noms. Une difficulté réside aussi dans le fait qu'on trouve beaucoup de noms identiques : "Lorsque deux personnes ont les mêmes nom et prénom, il faut relever l'âge, la date de mariage, essayer de voir à quel endroit il habitait. Il faut répertorier tous les enfants nés ou morts-nés, les femmes mortes en couches. Cela permet de tout recouper, par exemple dans ce cas de savoir si le mari s'est remarié. Tout est important". C'est à un véritable travail de détective auquel se livre Robert Sangouard, des recherches qui lui prennent du temps mais qui sont passionnantes.
"Les personnes arrivent sur mon site en faisant une recherche sur leur famille et découvrent des choses qu'ils ne savaient pas !", délivre M. Sangouard.
Le site est riche d'une multitude d'informations et son créateur n'en a semble-t-il pas encore fini. Toujours en quête de témoignages photos ou oraux, pour que "les gens du passé vivent toujours dans nos têtes", ajoute en conclusion Robert Sangouard.
Jacqueline FABRE