Encore des violences jugées à la barre du tribunal de Villefranche mardi dernier, violences verbales mais également physiques. Il était alcoolisé, il l'a poussé, elle est tombée… "Je ne l'ai pas poussée volontairement, son appartement est très petit, encombré. C'est seulement une bousculade", dit le cinquantenaire, déjà détenu pour destruction de bien d'autrui.
Sans aucun doute, lors de cette soirée, débutée par un conflit entre les deux amants, l'ambiance était passablement tendue et pour le moins alcoolisée. "J'étais dans un contexte délicat : maladie, rétention de permis de conduire, difficultés personnelles", essaie de minimiser le prévenu.
"CE QU'IL RACONTE EST UN TISSU DE MENSONGES"
Celui-ci, au casier judiciaire déjà bien garni, présente un problème d'alcoolisation : "Je suis resté sobre pendant quatre ans. Je suis un alcoolique compulsif, c'est dur à soigner. J'ai pas senti cette reprise d'alcool venir, j'étais bien dans mon boulot, je faisais du sport…". La victime insiste à la barre : "Moi je n'ai pas de casier judiciaire. Ce qu'il raconte est un tissu de mensonges".
Pour le procureur Grégoire Dulin, même si le prévenu est en voie de réinsertion en prison, "le nombre de mains tendues ont été importantes et il n'en a saisi aucune…". Il demande donc cinq mois de prison ferme et 500 euros d'amende.
Même l'avocat de la défense semble perplexe : "Plus je l'écoute, plus je me pose des questions à son sujet. Il apparaît comme un citoyen ordinaire mais son casier démontre l'inverse". D'ailleurs l'expertise psychiatrique confirme en évoquant une personnalité très ambiguë.
Après délibérations, le tribunal condamne l'homme à trois mois de prison et 400 euros d'amende.
Jacqueline FABRE