AccueilACTUALITESFaits divers / JusticeVillefranche : trois mois de prison pour recel de drogue alors qu'il allait sortir

Villefranche : trois mois de prison pour recel de drogue alors qu'il allait sortir

Un détenu de la maison d'arrêt de Villefranche a été présenté en comparution immédiate, vendredi 27 janvier, pour avoir remonté de la drogue depuis la promenade, quatre jours avant sa sortie de prison.
Photo d'illustration.
© Franck CHAPOLARD - Photo d'illustration.

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Il serait peu de dire que ce type d'affaire est fréquent au tribunal de Villefranche. Et qu'il touche principalement les jeunes détenus. Vendredi 27 janvier, l'un d'eux était dans le box des prévenus pour une affaire de recel de drogue.

La veille, alors qu'il remontait de promenade au centre pénitentiaire, 64 grammes de cannabis et un téléphone portable ont été retrouvés lors de la fouille dans son caleçon. De la drogue et un objet issus d'une projection qu'on l'a "fortement incité" à remonter, selon ses dires en audition.

"Si je ne le faisais pas, je me faisait frapper", a-t-il assuré. D'autant que le jeune homme, âgé de 23 ans, devait sortir lundi 30 janvier de détention. Une peine en raison de multiples délits routiers en récidive.

Invité à s'exprimer sur les faits, le prévenu a seulement rappelé le contexte entourant ce type de délit à la maison d'arrêt : "Je devais sortir lundi. Vous savez comment ça se passe. C'est la première fois qu'on me demandait. Je n'ai jamais eu d'incidents. Si je n'avais pas accepté de remonter tout ça, on sait comment ça se passe". Autrement dit, il craignait un retour de bâton à la suite de menaces s'il ne s'exécutait pas.

"Il faut choisir son camp monsieur !"

Néanmoins, ses explications n'ont pas convaincu le procureur, Henry de Poncins : "Pourquoi vous attendez la fouille pour remettre les produits ? Il suffisait de le dire au premier surveillant. Si c'est pendant son contrôle qu'il s'en aperçoit, c'est que vous avez essayé de frauder. Il faut choisir son camp monsieur !"

Invité à établir ses réquisitions, le représentant du ministère public a réclamé dix mois de prison et un mandat dépôt. L'avocate de la défense, Maître Anne-Sophie Kerbrat, s'est appuyée, elle, sur les menaces de mort et les violences qui entourent ces recels forcés par d'autres détenus : "Il y a des représailles. Vous avez quelqu'un qui avait une sortie prévue lundi et qui n'avait aucune raison de se mettre dans cette situation. Je demande une juste proportion de la peine".

La présidente du tribunal, Sonia Maffioli, a condamné le prévenu à trois mois de prison avec mandat de dépôt.

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