Comment préparez-vous cette rencontre décisive face à Sète ?
Comme on prépare le match le plus important de la saison. Concarneau nous a donné un joker (NDLR : en perdant à Boulogne-sur-Mer la semaine passée). Il n'y a pas forcément le couperet sur ce match comparé aux précédents, mais malgré tout il ne faudrait pas retarder cette qualification en barrages. Si on peut l'obtenir tout de suite, ce sera bien. Il s'agit de faire au moins un aussi bon résultat que Concarneau. Ils affrontent Chambly qui a pris un bon coup sur la tête. Concarneau ne laissera pas passer l'opportunité de penser encore aux barrages.
Hervé Della Maggiore : "On a la volonté d'enchaîner"
L'ambiance au stade Armand Chouffet, vendredi dernier face à Châteauroux, était-elle la plus belle que vous ayez connu à Villefranche depuis votre arrivée ?
Il y avait eu aussi le match contre Niort en barrages aussi, avec ce scénario où on était mené 1-0, où on est revenus au score avant d'en mettre deux sur la fin. Mais oui, c'était l'une des deux plus belle ambiances vécues au stade depuis que je suis arrivé.
Quelles sont les forces en présence pour ce prochain match ?
Si je me base sur la semaine d'entraî0nement, on retrouve beaucoup de fraicheur et de qualité individuelle pour certains. Ça contribue à notre bonne forme. On a un niveau d'exigence encore plus élevé. Les joueurs savent qu'aujourd'hui, il faut faire de gros matchs pour arriver au bout.
Avoir deux semaines de battement en cas de qualification pour les barrages, est-ce que c'est quelque chose qui vous effraye ou le voyez-vous comme un avantage ?
Les deux équipes auront cet avantage. Pour mes deux premiers barrages, on avait eu pas mal de temps, ça m'avait bien réussi. Concernant le troisième barrage, j'avais eu moins de temps, ça ne m'a pas réussi. Aujourd'hui je n'ai aucune préférence. Ça nous permet de bien nous préparer. Les joueurs auront la volonté de vite en découdre. Il faut déjà valider le fait de les jouer ces barrages. Aujourd'hui je ne me projette pas du tout. Il y a le match de demain, il ne faut pas se tromper d'adversaire. Ce sera plus difficile que contre Châteauroux, ça j'en suis convaincu.
Contre Sète, suite à la défaite du match aller (0-2), peut-on activer des leviers importants ou est-ce trop loin ?
Des leviers, j'espère qu'il n'y en aura pas beaucoup à lever. S'ils n'ont pas conscience de ce qui s'est passé, c'est qu'ils n'ont rien compris. Aujourd'hui, il n'y a plus beaucoup de semaines de travail et plus beaucoup de matchs. Il ne reste que des matchs importants. On est dans le money time. Toutes les minutes et toutes les secondes seront importantes. Il faut rester concentrés et déterminés sur chaque instant, avoir l'état d'esprit nécessaire. Je leur ai montré que contre Châteauroux, ils n'ont pas toujours eu le bon état d'esprit. Tout le monde est sorti du match euphorique. Mais moi, je ne peux pas me contenter du résultat et de notre position. Sinon, on ne progresse plus. Là, je trouve que contre Châteauroux, il y a beaucoup de points où on doit progresser et de choses qu'on a oublié de faire. Cela ne nous a pas été préjudiciable, mais ça peut l'être demain.
A quels points pensez-vous ?
Sur l'énergie, la détermination, le fait de défendre ensemble et de ne pas oublier de faire le sale boulot. On l'a bien fait contre Le Mans. J'ai pointé qu'il y avait quatre ou cinq joueurs allongés par terre à la fin de ce match. Ce n'était pas le cas contre Châteauroux.
Simon Elisor a atteint la barre des quinze buts. Y-a-t-il eu un déclic ?
Un déclic non. Les qualités, il les a. Je l'ai tout de suite vu quand il est arrivé. Aujourd'hui, un attaquant marche beaucoup à la confiance. J'avais déjà eu le cas avec Segbé. Dès qu'ils commencent à marquer, ils tentent plus, ils ont moins d'appréhension sur des prises d'initiative. La saison passée, le meilleur buteur, Jung, avait mis 21 buts. Il n'en a pas mis trois cette saison. Il y a d'autres leviers. Les qualités, il les a. La confiance, il l'a. Il ne faut pas qu'il la perde.
Il y a assez peu de joueurs du FCVB nominés aux trophées des meilleurs joueurs de la saison. Quand on pense à la saison de Jimmy Nirlo notamment, aurait-il dû y figurer ?
On parle d'un joueur qui ne fait pas rêver mais qui dans l'efficacité est toujours là. Si je l'ai fait venir, c'est que je le connais par cœur. Il n'a jamais déçu. C'est un vrai joueur de groupe. Pour les trophées, ils veulent du spectacle. Moi-même, j'avais fini meilleur entraîneur quand j'étais monté avec Bourg-en-Bresse, c'est une récompense individuelle, mais je n'y prête pas attention. Aujourd'hui, des joueurs brillent parce que leurs coéquipiers y sont pour beaucoup. Tous ceux qui sont autour comptent.
Si vous l'emportez à Sète et que Bourg bat Annecy, vous reviendrez à une longueur de la 2e place. C'est un paramètre que vous regardez ?
Bien sûr. Les scénarios, tout le monde les connaît. Je ne vais pas vous dire que je ne les ai pas regardés, bien sûr. Ce sont des probabilités, elles existent. Aujourd'hui, pour qu'elles soient concrètes, il faut gagner demain, déjà.
Où en sont les blessés ?
Je récupère Adrien Pagerie… et je le perds de nouveau. Il y a dix minutes, il a rechuté (NDLR : jeudi matin). J'ai aussi perdu mon gardien, Bouet, mardi. Il a fait une échographie ce matin. Il a une petite déchirure quand même due à une accélération. Elle n'est pas très importante, mais il ne sera pas là demain. Ce sera Lucas Caruso du coup qui sera titulaire. Il a fait une très grosse semaine. Ça tombe vraiment bien. A chaque fois qu'il a dépanné, il a toujours répondu présent.