Le maire de Rivolet s'est exprimé pour le Patriote Beaujolais sur sa décision de mettre fin à sa fonction, décision qui doit maintenant avoir l'acceptation du préfet. Il y évoque le contexte de son élection, dans la poursuite de plusieurs mandats depuis 2001, de conseiller puis d’adjoint, et les deux points de blocage à la poursuite de son action.
Élire un représentant de l'état
"Les volontaires n’étaient pas nombreux lors de la dernière élection municipale – avec seulement quatre personnes du conseil précédent qui se représentaient - et j’ai pris la tête de liste, faute de volontaires pour occuper cette fonction de maire, conscient de la tâche que cela représentait. J’avais comme vision de fonctionnement la continuité du mandat précédent, c’est-à-dire une démocratie représentative "douce" en prenant les idées et l’avis de nos administrés sur les sujets les plus structurants. Seulement, au bout de deux ans, je suis obligé de constater que je me suis trompé sur deux points : j’ai sous-estimé le temps nécessaire à l’activité de maire, et surtout je me rends compte d’une forte divergence de vision de la gouvernance de la commune avec une majorité du conseil municipal".
Mandat d'un conseiller municipal
Gilles Authier revient aussi sur ses trois adjoints du conseil municipal "qui ont une activité professionnelle, contrairement aux mandats précédents où certains étaient retraités - et bien qu’ils s’impliquent autant que possible dans la vie communale, le travail fourni ne permet pas de me seconder vraiment, entre l’Agglo et la mairie. Ceci serait encore acceptable jusqu’à la fin du mandat si le deuxième point abordé n’était pas, pour moi, rédhibitoire".
Conséquences
Après deux ans de fonctionnement, Gilles Authier constate aussi que "nos visions de gestion de la commune diffèrent de façon importante, notamment sur la place de la démocratie participative dans nos prises de décisions. J’en tire donc les conclusions que je n’ai plus de légitimité à conduire ce conseil et que je ne trouve plus d’adéquation entre mon investissement personnel, l’énergie que je déploie, la charge mentale que je porte et les résultats obtenus. J’ai, après mûre réflexion, pris la décision de mettre fin à mes fonctions et transmis ma démission de maire et de conseiller municipal au préfet le 19 février.