Dans leurs repérages et leurs choix collectifs, les neuf membres de la commission programmation du festival des Dindes Folles ont à cœur de respecter "l’esprit Dindes" qui fait de ce petit festival sa spécificité et sa longévité. Quelle est la recette artistique de ce mélange musical et d’arts vivants ? Revue de quelques principes clefs.
Une vingtaine de spectacles
Le petit festival des Dindes Folles
"Programmer uniquement ce que l’on a vu, car on ne défend bien que ce qu’on aime ; sortir des sentiers battus, avec des spectacles non conformistes. De ceux "qui grattent", pas toujours dans le sens du poil, qui questionnent, interpellent… Pas de tête d’affiche. L’idée est de faire se côtoyer des gens connus… et d’autres moins. Pour que la notoriété des uns serve celle des autres et enfin, privilégier l’éclectisme en évitant les redondances", expliquent les bénévoles qui concoctent sur une soirée (vendredi 27 mai à partir de 19 h) et tout le week-end (samedi 28 et dimanche 29 mai) sur plusieurs lieux champêtres des prés de Pierre-filant, pas loin d’une vingtaine de spectacles. La programmation étant officiellement dévoilée.
Muerto Coco, le théâtre musical
Ça démarre le vendredi par Détachement international du Muerto Coco, une forme de 55 minutes de théâtre et musique intitulé, qui proposera Bien, reprenons, une divagation biographique pour l’interprète musicien né en 1987, avec deux clarinettes, un ensemble de voix off et un homard bleu d’Atlantique. Bien, reprenons retrace avec humour les tribulations d’un musicien de son enfance à l’âge adulte. Dans ce solo virtuose, Roman Gigoi-Gary expose au présent les empreintes audios de son périlleux parcours (parfois semé d’embuches) pour devenir artiste. Entre musique live, ambiances sonores, texte écrit et dialogue en voix off, il nous replonge dans les moments clés de son histoire et interroge ce long cheminent de la passion vers le métier.
Le groupe Dordogne
Suivra Dordogne, un groupe local de Rivolet qui poursuivra la soirée en musique hardcordes… pour du trad électrique massif. Gravitant à la base dans le milieu des musiques traditionnelles, les trois bougres de Dordogne se retrouvent autour d’un bug sonore, une faille qui fouine dans le math-rock, le trad’déviant, les riffs qui déboitent la tête, le tout dans un bel esprit d’amplis à lampes et de pieds qui shootent des pédales de fuzz.
Voyager avec Mézinc
Enfin, Mézinc, du coin aussi (Lyon), nous fera voyager en harmonie entre la techno, l’électronica et l’ambient. Le jeune artiste multi-instrumentiste se confronte à la scène en faisant corps avec sa musique et ses machines, pour nous offrir un live rempli d’énergie et de liberté, qui nous transporte et nous saisit.