Ce n'est pas la période dont rêvent les joueurs. Parce qu'il faut remettre la machine en route. Reconstruire de nouveaux liens dans le jeu. Lutter à nouveau pour gagner sa place, quel que soit son niveau, son passé. Rémi Sergio et ses coéquipiers du FCVB ont entamé leur seconde semaine de préparation au National. Entre séance athlétique et travail tactique, c'est double séance en ce moment. Et à l'aube d'une semaine qui verra les Caladois disputer leurs deux premières rencontres amicales face à des clubs de Ligue 2 (Auxerre ce mercredi à Avallon en Bourgogne puis Troyes ce samedi à Chouffet), l'ancien marseillais formé à l'OM qui entame sa seconde saison au FCVB évoque l'ambition des siens, en quête de confirmation. Entretien.
Rémi Sergio, vous êtes un des leaders techniques de l'équipe à être resté cet été au FCVB au cours d'un mercato marqué par de nombreux départs. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à prolonger votre bail en Calade ?
"Partir pour partir n'était pas mon souhait. Il me restait un an de contrat. Dès la fin de saison, j'avais émis le désir de rester ici. On est tombés d'accord assez vite avec le club pour prolonger d'une saison supplémentaire. Mais ce n'est pas une fin en soi. Comme pour tout le monde dans l'effectif, les compteurs sont remis à zéro. A moi de faire le maximum pour disputer le même nombre de matches que la saison passée (ndrl : l'an dernier avec 32 matches de championnat et 7 de coupe de France, il avait été LE joueur le plus utilisé par Alain Pochat). Il s'agira de tout faire pour gagner sa place dès les premiers matches amicaux, pendant cette phase de préparation".
Cette phase de préparation, avec Auxerre et Troyes en match amical, pour commencer, ressemble à une entame de haut niveau. Qu'en attendez-vous ?
"Ce sont, évidemment, des matches difficiles à jouer à ce moment de notre préparation. Mais ils sont plus révélateurs que des rencontres face à des R2 où l'on mettrait peut-être un wagon de buts… On va monter crescendo, chacun dans notre rôle pour mettre en place notre équipe. Dans cet objectif, jouer face à des Ligue 2, c'est une garantie d'avoir des adversaires qui, au niveau de la qualité technique et dans l'intensité nous seront sans doute supérieurs sur le papier, mais on apprendra beaucoup dans ces rencontres, sur tous les plans."
"il n'y a pas de logique dans le foot…"
Parmi les recrues, il y a votre ancien coéquipier nîmois le défenseur Kevin Renaut qui vous a rejoint au FCVB. Vous l'avez un peu incité à signer ici ?
"Je n'ai pas eu nécessairement besoin de lui vendre le club. Il a eu de bons échos du FCVB avant de signer. Il a fait le bon choix, je pense, car quand on descend (nrl : il était à Marignane la saison passée en National) on a envie de rester au même niveau. C'est un bon défenseur qui va nous amener de la qualité dans la relance et qui possède un beau gabarit."
Le week-end dernier a été marqué par la sollicitation de votre coach Alain Pochat par le club anglais de Nottingham Forest qui a finalement choisi de rester au FCVB. Est-ce un soulagement pour vous ?
"Oui, car la saison avait déjà redémarré. Le coach avait recruté pas mal de joueurs et le staff aussi avait été reconstruit. S'il était parti en Angleterre, le club aurait dû recruter dans l'urgence. Cela aurait été compliqué pour tout le monde. Le fait qu'il reste est un choix respectueux pour les joueurs qu'il a fait venir. Il a le sens de la parole donnée. Après ça, c'est aussi valorisant pour le club de voir qu'un club anglais s'intéresse à notre entraîneur."
La saison à venir s'annonce ardue face à une concurrence régionale renouvelée et ambitieuse (Bourg, La Duchère). Que peut espérer le FCVB ?
"Déjà, j'espère que l'on aura appris de nos erreurs sur les buts encaissés l'an dernier en National qui est un championnat long où il faut être régulier. On ne va pas trop se pencher sur la rivalité régionale mais plutôt s'attarder sur nous. Si on peut jouer la première partie de tableau, ce sera une bonne chose. C'est notre seconde saison en National, celle de la confirmation, souvent la plus dure. Logiquement on devrait se maintenir mais il n'y a pas de logique dans le foot…Le bonus serait de faire partie de la partie haute du classement. Si cela se présente, on ne s'en privera pas !"
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse