Si la réforme des retraites était toujours le principal point de crispation ce mardi après-midi en Calade, c'est une grogne beaucoup plus large qui s'est exprimée dans les rangs des manifestants, une nouvelle fois dans la rue en ce mois de décembre.
"Nous, nous avons suivi le mot d'ordre national mais à la base, nous souhaitions être là pour la réforme de la fonction publique hospitalière, explique Aurore Nolin, aide-soignante à HNO et secrétaire de la section CFDT, syndicat qui ne s'était pas mobilisé jusque-là. Nous voulons dénoncer les difficultés que l'on rencontre au quotidien à l'hôpital de Villefranche. Que ça soit les conditions de travail, les cadences accrues, le gel des salaires ou les difficultés à recruter."
Dans le cortège, de nombreux enseignants, déjà mobilisés ce mardi matin, n'ont également pas hésité à venir grossir les rangs pour défendre leur profession. "On ne veut pas de cette retraite à points, indique une professeure du lycée Claude-Bernard. Mais on est aussi très inquiet à propos de la réforme du lycée. On est à moins de six mois du bac et aujourd'hui, rien n'est prêt."
Des salariés de Bayer, Transdev, Bledina, l'Agivr, la SNCF et la Poste étaient présents dans le cortège. Tout comme les représentants syndicaux de la CGT, Sud, Unsa ou politiques de la France insoumise et du PCF, des lycéens et des gilets jaunes.
Tony Fonteneau