"Le point le plus important, c'est que la réforme ne se fasse pas au détriment des plus modestes", annonce le député Les Républicains (LR) Alexandre Portier. Pour lui, il est nécessaire de changer le système actuel des retraites, mais le projet présenté par le gouvernement doit être revu sur un certain nombre de point.
"Aujourd'hui, on a un système de retraites qui présente des inégalités assez sévères. Il y a un certain nombre d'études qui montrent que le modèle actuel n'est pas tenable. Mais il y a surtout un problème de fond, c'est la démographie du travail. On a un vrai souci d'équilibre financier, on ne pourra pas le tenir sans avoir davantage de ressources qui rentrent dans le système des retraites."
Prise en compte des carrières longues et débat sur le travail
Certains points sont pour Alexandre Portier nécessaires pour "rendre ce texte acceptable". Plusieurs ont été déjà entendus par le gouvernement, dont les 1 200 € brut minimum pour revaloriser les petites retraites.
Mais d'autres restent encore en discussion, notamment la prise en compte des carrières longues, la pénibilité, la situation des femmes et la problématique des carrières hachés ou encore la prise en compte des engagements associatifs dans le calcul des retraites, un dernier point qui tient à cœur au député de la 9e circonscription du Rhône.
"On est dans un territoire, le Beaujolais qui a un très fort tissu associatif. Ce tissu associatif, c'est un engagement qui prend du temps et ça mérite pour moi d'être valorisé. Je pense aussi que c'est une erreur d'avoir choisi comme totem la question de l'âge légal qui focalise le débat sur une problématique qui n'est pas la seule qu'on doit se poser. Au lieu d'avoir un débat sur le travail, sa valorisation, sa rémunération et son sens, on est parti sur la question des retraites alors que le premier débat qu'on aurait dû avoir, c'est celui du travail."
Les députés doivent arriver au bout des amendements au plus tard le 17 février à minuit, avant la transmission du texte au Sénat. Au total, la réforme des retraites doit être votée en 50 jours maximum par le Parlement, soit le 26 mars à minuit au plus tard.