Depuis la mise en place du reconfinement, de nombreux élus s'opposent à la fermeture imposée aux petits commerces, considérés comme non-essentiels. C'est le cas de ceux de la Communauté de communes Saône Beaujolais qui se sont exprimés via un communiqué. "La lutte contre la pandémie doit être la priorité de toutes les forces vives de la nation et nous l'approuvons. Nous regrettons toutefois que les commerces non alimentaires soient pénalisés injustement.
Les mesures prises ne sont en effet pas cohérentes au sens de la lutte sanitaire contre la pandémie, de l'acceptation des restrictions par nos concitoyens et du maintien de l'activité économique locale. Nous ne comprenons pas que l'on accepte l'accumulation de clients dans les grandes surfaces autorisées à ouvrir, alors même que l'on ordonne la fermeture des commerces de détail."
"Concurrence déloyale"
Le décret gouvernemental qui ordonne la fermeture des commerces considérés comme "non essentiels" a pour effet d'orienter la clientèle vers les centres commerciaux. Or les grandes surfaces, supermarchés et hypermarchés, n'ont pas divisé leurs magasins en zones accessibles et non accessibles, les produits dits "non essentiels" sont en libre accès au même titre que les produits dits "essentiels".
Jouets, fleurs, électroménager et autres espaces culturels : tout est en vente libre, faute de pouvoir contingenter les différentes parties des magasins. L'accumulation de clientèle que cette situation va générer est de nature à encourager la propagation de l'épidémie.
Des clients pouvant librement accéder à l'ensemble des petits commerces de la ville seront moins susceptibles de se contaminer qu'en se regroupant dans les grandes surfaces. Ceci pose également la question de la situation potentiellement illégale de concurrence déloyale qu'entraîne ce régime d'autorisation d'ouverture différenciée selon la taille des commerces considérés (...).
Nous appelons le gouvernement à ajuster ces mesures de toute urgence. Dans le cas contraire, nous envisageons de prendre toutes les mesures locales qui nous semblent utiles pour garantir l'équité sur notre territoire, pour lutter avec encore plus d'efficacité et plus de cohérence contre la pandémie et pour soutenir l'économie locale face aux contraintes imposées par la situation."