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Quand Sauvage sauve la maison caladoise…

Frustré du but varois encaissé en première période, le gardien du FCVB est allé chercher dans la lucarne un coup-franc du toulonnais Yanis Zouaoui à la dernière minute, préservant ainsi le précieux succès des siens (2-1).
Le FCVB de Sauvage ne cède plus rien à domicile. Après avoir battu Béziers, c'était au tour de Toulon hier à Chouffet.
Archives FRANCK CHAPOLARD - Le FCVB de Sauvage ne cède plus rien à domicile. Après avoir battu Béziers, c'était au tour de Toulon hier à Chouffet.

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Marseille. Red Star. Boulogne. Il en a connu des vestiaires victorieux qui, après les soirs où tout marche, tournent en boucle sur les gestes réussis dans le miroir des stats individuels qui changent, parfois, les destins des uns et des autres. Mais à Villefranche, cette saison, Alexis Sauvage vit tout autre-chose, un truc qui ressemble à une histoire qui s'écrit au jour le jour. Alors, après Toulon, où le FCVB a composté son cinquième succès en National, prenant de fait la tête du championnat, le gardien devenu caladois pour de bon cet été – il n'est plus prêté par le Red Star – a parlé de joie collective, de résilience surtout, après une première période passée à se casser les dents sur la muraille varoise.

Encore une fois, les Caladois se sont heurtés à un bloc bas (5-4-1), qui ferme les espaces et fait craindre le pire : prendre un but en contre. Et lorsque Guilavogui a ouvert le score pour Toulon (frappe des 25 mètres à la 24ème, avec l'aide du poteau), pratiquement sur la première véritable excursion varoise dans le camp beaujolais, Sauvage a pris cela comme une gifle. Parce qu'il aurait voulu que ça se passe autrement : "Je n'ai pas forcément vu le départ du ballon, en plus du poteau rentrant. Il me semble que j'ai une perte d'appuis, je ne vois pas le gars armer sa frappe. On a été mené contre le cours du jeu". Et on l'a vu rentrer dans le vestiaire la tête dans sa rage, à la pause : "J'avais un sentiment de revanche. A la mi-temps j'ai parlé avec l'entraîneur des gardiens (Benoit Aureille). Il m'a dit que le premier but encaissé, c'était du passé, qu'il fallait passer à autre-chose."

"Je ne suis pas Gigi Buffon…"

Car le FCVB, comme face à La Duchère (revers 0-2) lors de la troisième journée, a senti le vent de l'impatience – trouver la parade face à un bloc fermé – cogner à sa porte. Justement, derrière la porte du vestiaire, c'est là que s'est joué le renversement des choses. Sauvage raconte : "A la mi-temps, même si on a senti de l'agacement après le premier but, le staff nous a très vite recadré. Le coach nous a dit des choses qui plaisent ou ne plaisent pas. Mais elles ont été dites. En seconde période, dès le début, notre jeu est devenu plus fluide." En trois minutes grâce aux buts de Taufflieb (64e) et Blanc (67e) - la force du milieu – le FCVB passera devant. Et ne cédera rien. Non sans frayeur. Ce coup-franc de coup-franc du toulonnais Yanis Zouaoui à la dernière minute dans la lunette, était pour Sauvage une opportunité de sauver la maison caladoise, de s'installer dans le fauteuil de leader. Tout s'est joué à l'instinct : "J'étais dans mon monde, comme après avoir arrêté un pénalty. Il faut être honnête, ce coup-franc est bien tiré. J'ai la chance d'avoir les appuis pour aller la chercher. J'étais énormément frustré. La preuve : si je peux sortir un ballon comme le deuxième sur coup-franc, je pouvais aussi sortir le premier (but de Guilavogui)."

"Un truc de fou"

Puis tout s'est accéléré. Ces instants-là se savourent. Alors Sauvage a pris le temps de mesurer un moment si rare dans une saison : "Je ne suis pas Gigi Buffon mais avoir sorti ce coup-franc, cela a permis de maintenir le résultat. C'était un sacré sentiment. Quand l'arbitre a sifflé la fin du match et que je vois six gars de l'équipe qui se tournent vers moi, ce sont des sensations indescriptibles. Je pense que Max Blanc a ressenti les mêmes émotions sur le deuxième but." Villefranche leader, cela n'empêchera pourtant pas son gardien de dormir ce week-end : "Dès lundi, on va se remettre au travail pour le derby à Bourg vendredi prochain", assure-t-il, lâchant au passage : "C'est un truc de fou. Sur nos quatre derniers matches, on s'est régalés." Pourvu que ça dure…

Ralph NEPLAZ

Correspondant local de presse

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