C'est encore une affaire liée à une consommation excessive d'alcool qui était jugée mardi au tribunal. Le 9 septembre 2016, le gérant d'un bar caladois, importuné par un homme en état d'ivresse, fait appel à la police municipale. Les deux agents municipaux, un homme et une femme, décident alors de l'emmener à l'hôpital de Villefranche.
Durant le trajet, le prévenu les insulte, notamment la policière municipale qui esquive les coups qu'il veut lui donner. Arrivés à l'hôpital, très agressif, il projette un fauteuil sur la policière et profère des menaces de mort : "Si je vais au tribunal à cause de toi, on te retrouvera, on te suivra à la trace et on te "réservera" !".
Mis en cellule de dégrisement, l'homme, déjà condamné pour outrages, état alcoolique, violences avec arme, dit ne se souvenir de rien. "Vous avez déjà été condamné et vous recommencez. Vous avez un problème avec l'alcool mais ne faites rien", s'insurge la présidente Marie Thévenet.
Pour l'avocat des policiers municipaux, "on a toute la gamme de ce qu'on trouve vis-à-vis de la police, outrages, menaces… D'accord il y a l'alcool, mais il y a des propos qui dépassent les limites". Il requiert 1 000 euros de dommages et intérêts pour la policière et 500 euros pour son collègue
"IL A BESOIN D'UN MESSAGE FORT POUR RÉAGIR"
Pour le procureur France Rouzier, l'infraction est caractérisée et les excuses insuffisantes. "Il a besoin d'un message fort pour réagir. Je demande huit mois de prison avec quatre mois de sursis mise à l'épreuve, une obligation de soins et l'interdiction de fréquenter les débits de boissons."
Reconnu coupable par le tribunal, le prévenu écope de huit mois de prison, dont quatre mois de sursis mise à l'épreuve deux ans, une obligation de soins, de travailler, l'interdiction de fréquenter les débits de boissons et pour préjudice moral 400 euros pour la policière et 200 euros pour le policier.
Jacqueline FABRE