Ce lundi matin, ils étaient impossible d'accéder à la maison d'arrêt de Villefranche entre 6 h et 8 h. Les surveillants ont en effet bloqué l'entrée avec barricades et pneus enflammés avant que les forces de l'ordre ne viennent les déloger.
A travers cette action symbolique, ils entendaient afficher leur soutien aux trois agents poignardés jeudi dernier par un détenu djihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas de Calais). "Quand nos collègues ont demandé des mesures de sécurité spéciales il n'y a pas eu de réponse claire", explique Olivier Monet, responsable local Force ouvrière. D'ou ce mouvement d'ampleur national.
La violence touche également les surveillants caladois. "Il y a quelques jours, un détenu a tenté d'étrangler une collègue, indique Olivier Monet. Ici aussi on a des détenus connus pour des faits d'islamisme extrêmement dangereux et quand on sait que des couteaux ont été retrouvés dans l'enceinte de la prison, il y a de quoi avoir peur."
Les surveillants caladois ont demandé "plus d'effectifs et une formation professionnelle plus aboutie. On est submergé par des menaces et aujourd'hui on n'a pas de réponse concrète. Si on ajoute à ça les dépassements d'heures que l'on fait fréquemment, ça fait beaucoup. Le taux d'épuisement est au maximum."
Les organisations syndicales pourraient décider de nouvelles actions dans les prochains jours.