C'est l'affaire qui secoue une fois de plus l'Eglise catholique. Le 13 janvier dernier, le diocèse de Lyon révélait que plusieurs cas d'agressions sexuelle commis par le prêtre Louis Ribes dans les années 1970-1980 avaient été confirmés. Une "quasi certitude" de l'exactitude des faits a été obtenue en octobre par la Commission sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique, sur la base de plusieurs dizaines de témoignages. Selon l'évêque de Saint-Etienne, Sylvain Bataille, il y aurait eu une cinquantaine de victimes.
Décédé il y a 28 ans, le père Louis Ribes avait la particularité d'être un prêtre artiste-peintre, ayant réalisé de nombreux vitraux, chemins de croix et tableaux visibles dans des églises des Monts du Lyonnais et du Beaujolais vert. Des œuvres signées de son nom d'artiste, "RIB", et qui l'ont fait connaître comme le "Picasso des églises" pour son style cubiste. D'autres ont aussi été exposées dans la Loire et l'Isère.
Face à l'ampleur de la polémique, le diocèse de Lyon a pris la décision de "déposer et remiser progressivement" les œuvres appartenant au diocèse de Lyon, Grenoble-Vienne et Saint-Etienne "par respect pour les victimes".
Trois lieux concernés par les œuvres du prêtre peintre Louis Ribes
En Beaujolais, dénombre trois lieux concernés : des tableaux du Chemin de croix à Chambost-Allières, deux tableaux de La dégustation et Le pressurage à l'écureuil exposés à l'Espace des Brouilly de Saint-Lager et enfin deux vitraux à l'Eglise Saint-François-de-Sales de Dième (L'Annonciation et Saint-François-de-Sales patron de la paroisse).
Une situation qui s'expose à des problématiques. Si à Chambost-Allières, par exemple, le choix a été fait de déposer les œuvres, l'affaire devient plus délicate concernant les vitraux. D'autant que certaines sont classées aux Monuments historiques. Faut-il les enlever ? Qui en a la charge ? A quel coût ? Le Patriote tentera de répondre à ces questions dans sa prochaine édition.