Ces annonces ont eu l’effet d’un couperet dans le village, pour lequel la scierie est une référence historique. Créée en 1942, l’entreprise a depuis lors surplombé le village et lui a même donné un maire, Claudius Colomb. Les sapeurs-pompiers ont rodé leur maîtrise du feu lors de ses incendies. Le dernier date de 2007.
Après des évolutions techniques importantes, la modernisation de ses équipements, elle a connu aussi des évolutions structurelles, avec l’entrée au capital de Coforêt et de la scierie Ducret, et le départ de Gérard Colomb.
Le site est aujourd’hui dirigé par Florian Pomarel. Ce site qui se vide peu à peu de ses grumes et qui n’a plus de travail à fournir à ses dix-neuf salariés : ces derniers ont eu connaissance de la situation jeudi dernier, jour où les machines se sont arrêtées et où on leur a annoncé le dépôt de bilan.
Pour autant, leur situation est encore incertaine : une lettre de licenciement pour motif économique ne peut être envoyée tant que le sort de l’entreprise n’est pas décidé. Ils sont donc présents sur le site, en attendant cette lettre, qui, malheureusement, ne devrait pas tarder à arriver. L’entreprise affiche depuis plusieurs années des résultats négatifs importants. De plus d’un million en 2012, il était de 700 000 euros en 2013, mais pour un chiffre d’affaires diminué de moitié : de six millions en 2012, il était en 2013 de trois millions huit cent mille ; activité en baisse, rentabilité qui diminue, le dépôt de bilan est le résultat d’une santé économique et financière qui se dégradait depuis plusieurs années. Aussi, Didier Joux, en charge de la communication chez Coforêt, pense que c’est bien la liquidation qui pourrait être prononcée jeudi. A suivre donc.
Christine Gesse
Correspondante locale de presse
Monsols : une scierie dépose le bilan, 19 salariés en sursis
Le dépôt de bilan de la scierie des Gières a été effectué ce lundi et le tribunal jugera jeudi 2 octobre de l’avenir de l’entreprise, et par conséquent de celui des salariés.
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