C’est la quatrième fois que Grobiland propose une exposition "Histoire", qui était programmée pour 2020. Mais crise sanitaire oblige, il a fallu attendre ce mois d’avril 2022 pour la découvrir. Le principe est toujours le même, explique Pascale Bas : "un lieu, un thème". Un an à l’avance, le lieu est choisi, pour cette année la maison sous l’église, l’ancienne épicerie du village, l’épicerie de Titine (Léontine Mera), qui a officié des années 30 à 1972. L’épicerie raconte les souvenirs aux gens du village. Les artistes sont libres de leur création en respectant bien sûr le thème et les membres de l’association les découvrent au moment de l’installation. Sur les seize artistes, il n’y a que deux nouveaux Nathalie Baudry et Hervé Brisot, tous les autres sont des fidèles totalement imprégnés de l’esprit "grobiland".
Grobiland : une exposition surprenante dans un lieu insolite
On entre dans la maison, prêtée pour l’occasion et on est tout de suite dans l’ambiance, sur la gauche l’épicerie de Titine avec l’épicière en papier mâché d’Anne de Buttet, puis dans un vieux meuble, sur des étagères des vieilles photos dans des bocaux vous interpellent, Nathalie Baudry vous propose "les yeux bavards", des photos en noir et blanc de visages, des yeux qui vous apostrophent, des yeux doux, des yeux méchants, des yeux peu fréquentables, etc.
Vous découvrirez au premier étage les peintures sur cartes géographiques d’Hélène Tizorin, dans cette chambre à coucher qui fut peut-être celle de la grand-mère du petit chaperon rouge, "le mystère plane dans une ambiance où même le temps s’est arrêté". Les collages poétiques de Carole Machurat. Le vocabulaire symbolique de Carole vous présente des illustrations aux formes épurées et aux contrastes percutants.
Sous les combles les photographies d’Anne Meyran, jeux de mains, mains d’adultes et d’enfants entremêlées, "petite main deviendra grande".
Une autre pièce vous révélera l’univers de Antoine Herson-Macarel (président de Grobiland). Le confinement lui a inspiré le thème "1 km maximum autour de chez soi". Affranchissement des contraintes et liberté d’imagination. Marchampt dans un autre univers, "le village de Marchampt sur la falaise", "la maison sous l’église en bord de remparts" entre autres tableaux. Les drôles d’histoires qui s’échappent des bocaux et des boîtes de Sylvie Deverchère et Elisabeth Bovet. Souvent ils feraient mieux de rester fermés.
Ceci n’est qu’un aperçu, bien d’autres aventures à découvrir encore le week-end de Pâques, jusqu’au 17 avril de 10 h 30 à 18 h.