La jeune fille de 15 ans poignardée lundi au lycée Louis-Armand de Gleizé "est décédée vendredi", a indiqué sans davantage de précisions le parquet de Lyon à l'AFP. Manon, scolarisée en 1re S dans l'établissement, était hospitalisée à Lyondans un état critique.
L'auteur présumé, lui aussi élève de 1reS âgé de 15 ans, a reconnu les faits reprochés lors de son audition. Placé en garde à vue puis interné en hôpital psychiatrique, il a été mis en examen pour "tentative d'assassinat". Après le décès de la jeune fille, c'est bien d'un assassinat dont il faut désormais parler.
UN GARÇON "CALME ET INTROVERTI"
Le jeune homme était inconnu des services de police et n'avait aucun antécédent judiciaire. "Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur et la victime étaient dans la même classe depuis la seconde et étaient devenus amis", avait indiqué Grégoire Dulin, procureur de la République de Villefranche.
"Les motivations du jeune homme sont, pour l'instant, très difficiles à établir", précise la communiqué. Le garçon a été décrit par son entourage comme calme, introverti, assez renfermé et ne faisant l'objet d'aucun suivi médical particulier.
LA THESE DE LA PRÉMÉDITATION
Outre le fait qu'il a été interpellé porteur de trois armes blanches, la thèse de la préméditation est privilégiée. "Il a indiqué aux enquêteurs que l'idée de tuer sa camarade de classe, dont il se sentait très proche, avait germé pendant l'été", poursuit le procureur.
Il était 16 h 45 lundi 12 septembre lorsque le mineur lui a porté sept coups, notamment dans le dos, à l'aide d'un couteau ayant une lame de 15 cm.
La scène s'est déroulée à environ une cinquantaine de mètres du portail de sortie des cours, dans l'enceinte de l'établissement scolaire.
L'agresseur a été interpellé "quelques minutes plus tard dans l'enceinte de l'établissement qu'il n'avait pas quitté", a expliqué le parquet.