Les patients bellevillois, reneimois ou durégnatons devraient en grande partie trouver porte close chez leur médecin libéral, mardi 14 février. Près de 80 % des professionnels de santé exerçant en cabinet dans le secteur de Belleville vont en effet faire grève.
Ces derniers protestent, comme un peu partout dans le pays, contre le projet de loi Rist, voté le 19 janvier dernier par l'Assemblée nationale et débattu ce même jour au Sénat.
"Cette loi compromet la qualité et la pertinence des soins pour les patients, dénoncent collectivement plusieurs médecins dépendant de la maison médicale de garde de Belleville, dans une lettre adressée aux sénateurs du Rhône. C'est le premier pas vers une financiarisation du système de santé français, hérité du Conseil national de la résistance."
Tous les syndicats vent debout, un "fait unique dans l'histoire"
Les blouses blanches dénoncent l'accès direct qui serait donné à certains infirmiers, kinésithérapeutes ou encore orthophonistes à travers cette loi. Une façon pour le ministre de la Santé, François Braun, de "répondre aux besoins de la santé de la population" et des "Français qui n'arrivent pas à trouver un médecin".
En d'autres termes, plus besoin de passer par son médecin traitant pour être redirigé vers un spécialiste. Le ministre estime que cela permettra de "libérer du temps médical" et de "favoriser l'exercice coordonné" entre les soignants.
Sauf que les médecins y voient la soumission de leur profession "à un critère de rentabilité au détriment de leurs patients". Ils devraient être plusieurs milliers à manifester dans les rues de Paris.
Au niveau national, l'ensemble des syndicats est unanime contre cette loi. Un "fait unique dans l'histoire", selon Agnès Giannotti, présidente du syndicat MG France, qui était interrogée sur Europa 1 dimanche 12 février. L'Ordre des médecins a aussi annoncé sa participation au cortège.
Plus d'infos à venir dans notre édition du jeudi 16 février