Ce sont des actes de cruauté envers un animal domestique qui ont été punis mardi au tribunal de grande instance de Villefranche.
Tout a commencé lorsqu'un jeune homme a déposé une chienne dans un état pitoyable à la clinique vétérinaire de Limas. Visiblement sur le point d'accoucher, son état ne laisse rien augurer de bon, son pronostic vital est très rapidement engagé par le vétérinaire et elle décèdera suite aux sévices subis.
D'une maigreur extrême, la chienne était sans aucun doute sous-alimentée et manquait des soins indispensables à son état de gestation. Le vétérinaire constate l'état terrifiant de la chienne dont le ventre est plein d'asticots du fait qu'elle porte quatre chiots morts.
Alertée par la clinique vétérinaire, la SPA de Lyon a donc porté plainte contre K.S., 22 ans, absent à l'audience.
Lors de sa garde à vue, il dit que ce n'est pas lui qui a amené la chienne chez le vétérinaire, alors que ce dernier le reconnaît formellement. Il conteste les faits reprochés, dit ne pas avoir su que la chienne portait des petits.
L'avocat de la SPA rétorque que cette gestation ne pouvait être ignorée et que le manque de soins a entraîné la mort de l'animal.
Pour le procureur Isabelle Confort, ce sont des sévices graves qui doivent être punis. Elle requiert trois mois de prison ferme, 800 euros d'amende et l'interdiction définitive de posséder un animal.
Après délibération, K.S. est condamné à deux mois de prison ferme, à l'interdiction définitive de détenir un chien et devra dédommager la SPA, partie civile, à hauteur de 1 100 euros.
Jacqueline FABRE