"Sans mes proches, je ne sais pas si j'aurais pu tenir." Au moment d'évoquer ses six dernières années, Diane Wattrelos a toujours une pointe d'émotion dans la voix. Pourtant, à première vue, la vie de la jeune femme de 28 ans a de quoi faire des envieux. Une belle maison à Liergues, un petit garçon de vingt mois plein d'énergie, un mari aimant…
Mais, son quotidien, lui, est souvent plus proche du calvaire que du conte de fée. "Je souffre d'algie vasculaire de la face et de névralgie du trijumeau, ce qu'on appelle Cluster tic." Une maladie qui se traduit par de violentes crises, considérées par certains médecins comme l'une des pires douleurs qu'un humain puisse ressentir.
Pour Diane, tout a commencé à l'âge de 14 ans avec la névralgie du trijumeau. "C'était de très grosses décharges électriques au niveau du cou et des oreilles." Après avoir consulté plusieurs médecins, l'adolescente se fait enlever les dents de sagesse. "Mais ça n'a rien changé." Sans diagnostic, elle tente, tant bien que mal, de reprendre une vie normale. Jusqu'à l'année 2013. "Là j'ai commencé mes crises d'algie vasculaire de la face (NDLR : parfois appelé migraine du suicide). Plusieurs fois par nuit, j'avais l'impression qu'on me plantait un couteau dans l'œil et qu'on tournait avec."