Le vent souffle si fort qu'il est difficile de tenir debout. Nous sommes sur la route de Saburin, hameau particulièrement exposé aux rafales à Quincié-en-Beaujolais. L'attache d'un fil a lâché au sommet d'un poteau en béton. "On regarde si on peut déplier la nacelle, sinon il faudra finir à l'échelle", souligne l'un des deux techniciens d'Enedis (ex-ERDF), dépêchés sur les lieux pour tenter de réparer la panne qui plonge le quartier dans l'obscurité.
Des scènes comme celle-ci, il y en a eu des dizaines en Beaujolais Val de Saône tout au long de la journée de lundi, des centaines si l'on élargit à la région. "Des chutes de poteaux bois, de poteaux bétons, des arbres ou branches tombées sur les lignes, on a eu de tout en Beaujolais depuis hier", illustre le second membre de l'équipe en action à Quincié-en-Beaujolais.
Une équipe d'Enedis en action lundi soir à Quincié-en-Beaujolais (PHOTO : Julien Verchère).
En ce lundi soir, de très nombreuses pannes sur des lignes basse tension demeurent à traiter. La priorité doit aller aux lignes moyenne tension, afin de limiter le risque de coupures à trop grande échelle.
"C'est la durée de ce coup de vent qui pose problème. Ça souffle depuis dimanche midi", expliquent ensemble les salariés d'Enedis. Avec le maintien de fortes rafales et la tombée de la nuit, la mission des équipes s'annonce complexe.
ENCORE DU TRAVAIL MARDI...
A 17 h, Enedis relevait 2000 foyers toujours privés d'électricité dans le Rhône - dont un nombre important en Beaujolais - contre 8000 lundi matin. Un progrès important. Mais au gré des rafales, la situation est amenée à évoluer. Vers 18 h, ce sont les bords de Saône et les communes de Fareins et Messimy qui se sont ainsi retrouvés plongées dans le noir.
Les équipes d'Enedis auront encore du pain sur la planche mardi matin, pour un retour à la normale espéré dans la journée.
Julien VERCHERE