Un peu plus de douze heures après les terribles attentats de Paris, une réunion de crise s'est tenue à la mi-journée à Lyon, dans les salons de la préfecture du Rhône. Autour du préfet Michel Delpuech, étaient présents de hauts représentants de l'Armée, de la police, mais aussi de nombreux élus à l'image de Gérard Collomb, Jean-Jack Queyranne, Michel Mercier ou encore Bernard Perrut.
Objectif : évoquer les mesures de sécurité dans le cadre de l'état d'urgence, notamment dans le département du Rhône. Parmi les nombreuses informations, le préfet a annoncé l'annulation des événements festifs, culturels et sportifs pour la période du deuil national (jusqu'à mardi soir).
"Ce n'est pas une décision de l'Etat mais ce sera plutôt à l'initiative des maires et des organisateurs. Quand la France est en deuil, touchée comme elle l'est, on ne fait pas la fête", a déclaré M. Delpuech, qui a adressé vers 16 h 30 un courrier en se sens à l'ensemble des maires du Rhône. Le préfet y demande notamment aux maires de se rapprocher des organisateurs d'événements afin d'en supprimer la tenue.
Bernard Perrut, député-maire de Villefranche, se place sur la même ligne : "Nous sommes tous marqués par l'horreur, c'est une décision globale. Pour vivre ce deuil dans la dignité, toutes les manifestations culturelles, sportives et festives sont annulées." A titre d'exemple, des parents d'élèves qui organisaient une bourse aux jouets à l'école Monnet-Roland ont été contactés par la mairie afin de mettre un terme immédiat à la manifestation. A Villefranche, le festival dédié au cinéma francophone s'est néanmoins poursuivi, les organisateurs n'ayant aucune obligation légale de suivre l'appel à la suspension. En soirée, le club de handball (VHB) devait jouer à l'Escale à Arnas quand bien même de nombreux clubs sportifs se sont résolus à ne pas fouler les terrains ce week-end.
Julien VERCHERE