Les deux communes ont engagé une réflexion prospective sur l'aménagement d'une zone de 400 hectares. Cet espace situé entre le sud de Villefranche et le nord d'Anse représente une opportunité certaine pour les habitants de ces deux communes, mais aussi pour des visiteurs qui pourraient venir de plus loin. C'est pourquoi une entente a été créée entre les communes d'Anse et Villefranche au sens de deux articles du Code général des collectivités territoriales.
Le premier objectif est d'arriver à faire une connexion entre les deux communes à travers une entité géographique, Anse et Villefranche représentant une continuité territoriale en rive droite de la Saône. "La réflexion porte sur la complémentarité de ce site avec des activités déjà existantes et celles qui pourront être développées, car il y a de la réserve foncière, a souligné lors d'une conférence de presse Thomas Ravier, maire de Villefranche. On a une vraie pépite qu'on n'utilise pas ou très peu."
A une échelle plus large, ce site présente des enjeux avec deux projets de développements touristiques d'envergure. Il s'agit d'une part, du port fluvial du Bordelan, à Anse, porté par le Syndicat mixte de Bordelan, et d'autre part de la halte fluviale pour les grands bateaux de croisière, avenue de la Plage à Villefranche. Projet porté par la Communauté d'agglomération de Villefranche Beaujolais Saône. "L'idée du projet est de faire en sorte de rejoindre le plan d'eau du Colombier par la voie qui longe celui du Bordelan à Villefranche."
DANIEL POMERET : "UN VRAI ESPACE POUR LES HABITANTS DU BEAUJOLAIS ET DU NORD DE LYON"
"Comment faire à terme que cette zone qui représente 400 hectares (si on intègre le Peloux de Limas avec) ne soit pas qu'un espace où l'on a aménagé un port, une halte fluviale ou un autre équipement, mais un vrai espace, pour les habitants du Beaujolais du nord de Lyon , a souligné Daniel Pomeret, maire de la commune d'Anse qui n'a pas manqué de pointer les atouts de ce projet. A Anse, le plan d'eau du Colombier ou lac (64 hectares) accueille 160 000 visiteurs l'été. Un autre plan d'eau est situé entre celui du Colombier et celui de Villefranche (42 hectares), un total de 106 hectares, "soit la superficie totale du Parc de la Tête d'or à Lyon", à cela, il faut ajouter le plan d'eau du Bordelan à Villefranche. Avec deux campings qui appartiennent à la même propriétaire, un centre équestre, un mini golf, pour Thomas Ravier, "il y a tout pour développer un pôle attractif".
Cette entente se matérialisera par des conférences entre les différents organes délibérants, chacun étant représenté par une commission spéciale composée de trois membres qui ont été désignés lors des conseils municipaux de Anse et Villefranche lundi.
Anse : une pétition contre les incivilités du plan d'eau du Colombier
Laurence CHOPART
Voir aussi notre édition papier du 28 mars.