Depuis plusieurs années déjà des dispositifs ont été installés sur cette portion de RD16 E mais les installations mises en place n’avaient pas fait long feu. C’est parce que le pont est vétuste que les services du Département ont voulu renforcer de façon drastique le dispositif. En effet, des véhicules trop hauts et donc, théoriquement, trop lourds empruntaient cette voie de circulation et mettaient en danger l’ouvrage. L’installation de ces dispositifs ne fait pas l’unanimité au plan esthétique et on peut entendre ça et là des suggestions qui auraient pu être envisagées. Et ce d’autant plus que ce pont a été emprunté par des blindés lors de la dernière guerre. Et que l’on a du mal à envisager sa fragilité.
Construit à la fin du XIXe siècle, l’ouvrage actuel est un pont à deux travées continues de 26 m de portée chacune, constitué de deux poutres latérales métalliques en treillis. Le tablier repose sur deux culées et une pile en maçonnerie de pierre calcaire à joints réguliers. Aucun document d’archives n’a été retrouvé, on ignore ainsi complètement le mode de fondation des appuis et des murs, ce qui représente un vrai problème pour envisager des travaux de type renfort.
L'ouvrage est désormais encadré par deux nouveaux portiques de moins de 2 mètres de hauteur dont la barre supérieure a été renforcée. La nouveauté : l'installation de deux pré-portiques, dits d'alerte, de 4 mètres de hauteur. Si un conducteur franchit le premier obstacle il sera encore temps pour lui d'effectuer une marche arrière avant de s'engager sous le second portique. De nombreux panneaux ont été en parallèle mis en place. L’ensemble des travaux a un coût de revient d’environ 20 000 euros, entièrement pris en charge par le Département.
Martine BLANCHON - Correspondante locale de presse