"L'élevage n'est pas un problème pour l'environnement, c'est une solution." Invité à clôturer le congrès de la Fédération nationale bovine, qui s'est tenu à Anse les 5 et 6 février, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, s'est voulu rassurant devant des professionnels venus de toute la France. Pourtant, il l'a admis, la filière ne va pas bien. "Lorsqu'on voit que la décheptalisation continue, la baisse des revenus de 20% et les 1500 éleveurs en moins chaque année, on se dit que cette situation ne peut plus durer. Mais pour ça, nous devons tous tirer dans le même sens."
Le ministre a rappelé qu'il "était là pour aider les agriculteurs à trouver des solutions. Mais c'est aussi à vous d'avancer ensemble. Si les prix n'y sont pas, le gouvernement n'y est pour rien".
Congrès @EleveursBovins « les organisations de producteurs doivent se renforcer pour accompagner la montée en gamme, contractualiser pour améliorer le revenu de l'éleveur, répondre aux demandes des consommateurs et développer les volumes à l'export »@BrunoDufayet@BBrocardpic.twitter.com/CorEE3jaHs
— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) February 6, 2020
Parfois brocardé et même sifflé, comme lorsqu'il a évoqué l'obligation d'un menu végétarien dans les cantines, Didier Guillaume s'est d'abord posé en défenseur de l'élevage bovin. "Je veux faire en sorte que la consommation de viande augmente."
Il a aussi martelé être "contre la baisse du budget de la PAC", "opposé au Ceta" et au Mercosur qui "ne sera jamais ratifié". Reste à savoir si les éleveurs ont été convaincus.
T.F.