Alors que le premier pallier de la collecte lancée sur la plateforme Miimosa vient d’être atteint à 60 %, laissant les fonds récoltés à l’association - 6 695 € collectés pour 10 000 € attendus-, Vivre Bio en Roannais livre son projet et ses appels pour pérenniser ce lancement prometteur mais fragile, d’un pressoir mobile et donc itinérant pour les arboriculteurs et les particuliers de la région.
Valoriser les fruits non ramassés de tout à chacun, tel est le défi collectif. "Avec la crise sanitaire actuelle, une production et une alimentation de qualité apparaissent encore plus primordiales. Les liens qui unissent étroitement les producteurs et les consommateurs sur un territoire sont encore plus précieux et c’est dans ce contexte que nous nous sommes lancés dans ce projet positif porteur d'espoir pour notre futur proche", commente l’une des deux co-présidentes Isabelle Janin. "L’idée, en partant du constat d’un manque de fruits sur le territoire, était de s’équiper d’une presse itinérante afin que tout le monde, producteurs ou particuliers, puisse venir faire presser ses fruits et récupérer le jus pasteurisé. Fini le gaspillage des fruits non ramassés dans les vergers, en plus de proposer un moment convivial autour de la presse", complète l’autre co-présidente Samantha Le Floch.
Ce sont vraiment ces deux axes : valoriser le savoir-faire agricole français et contribuer localement à la réduction du gaspillage alimentaire, qui ont animé la campagne de dons en ligne. Si celle-ci n’a pas tout à fait atteint son objectif d’autofinancement (10 000 €) sur un budget global de 129 840 € avec des contributions de l’État (54 848 € via le plan de relance) et de l’Europe (43 280 € via le programme Leader), cette action numérique, assortie de tombolas réelles et autres contreparties, aura déjà permis de faire de la sensibilisation.
Du grand public, mais aussi des producteurs, aujourd’hui contraints par de longs trajets pour réaliser la pressurée, en les encourageant à développer la production de fruits, en soutenant des fermes avec un revenu complémentaire de diversification ou en confortant l’installation de jeunes agriculteurs. Car l’idée est bien de promouvoir la valorisation des fruits en allant jusque dans les fermes partenaires ou les collectivités - qui devront fournir l’emplacement, l’eau, l’électricité et l’évacuation des drêches pour les animaux ou en compostage - avec ce pressoir mobile. Le périmètre géographique couvrirait le Roannais (42) et les départements limitrophes, comme le Brionnais (71), la Montagne Bourbonnaise (03), les monts de Tarare à la Vallée d'Azergues, au Pays de l'Arbresle (69) et sur l’Ouest Rhodanien, avec un prestataire dédié sur ce secteur du Rhône.
Appels aux arboriculteurs, particuliers et forces vives
Pour éviter le gaspillage des fruits non ramassés ou non vendus et les transformer en jus de fruits, qu’il s’agisse de pommes, poires, raisins, kiwis, coings, biologiques ou conventionnels, ou pour les collectivités ou structures privées disposant d’un espace et de temps pour accueillir la presse locale dès cet automne – avec des récoltes avancées sur septembre et octobre probablement - il suffit de contacter l'association. Cette dernière cherche aussi des ressources et compétences en administration, pour promouvoir la recherche de partenaires pour les tournées de la presse locale et pour la communication globale du projet. Parmi les lieux pressentis de presse, Le Quartier métisseur à Lamure-sur-Azergues, , Les Carrés jardin à Souternon (42), Entrepote à Roanne, La Ferme qui pétille à Noailly (42) et la ferme la Thuillière à Saint-Priest-la-Prugne (42).
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