Escroquerie, abus de confiance, le tout en récidive, c'est ce qui était reproché au jeune homme qui se présentait à la barre du tribunal mardi dernier. C.M., se faisant passer pour une société, proposait des téléviseurs sur un site bien connu de petites annonces. Des acheteurs sont tombés dans le piège en lui faisant un virement directement sur son compte bancaire, sans malheureusement recevoir de téléviseur en échange.
Déjà incarcéré, C.M. se justifie : "J'avais besoin d'argent pour payer mon loyer". La juge Aurore Jullien-Vernotte s'étonne : "Vous êtes en récidive. Quand on a déjà commis ce type de faits on ne recommence pas !".
L'une des victimes présente lors de l'audience, qui avait versé 320 euros en pensant acquérir une TV, demande 500 euros pour préjudice moral.
LA SPIRALE INFERNALE
Outre l'affaire des téléviseurs, l'homme a par deux fois emprunté des véhicules à des garages pour les essayer, ceci pendant deux heures alors qu'habituellement les essais se limitent à une demi-heure. Par ailleurs il les a restitués pour l'un très sale et pour l'autre sale et endommagé. "A aucun moment vous n'avez contacté le garage pour dire que vous seriez en retard", constate la juge.
Le procureur, compte tenu du casier déjà chargé du prévenu, demande un an de prison assorti du mandat de dépôt à l'issue de l'audience.
L'avocat de la défense, concernant les essais de véhicules, ne reconnaît pas l'abus de confiance : "Rien n'établit que l'essai est limité à une demi-heure". Quant à la vente de TV, "il était dans la spirale de la délinquance. Si vous aggravez sa peine, il ne sera plus jamais capable de se réinsérer. Pourquoi pas du sursis et un travail d'intérêt général".
Une demande qui ne sera pas entendue par le tribunal qui le condamne à un an de prison et à indemniser les parties civiles.
Jacqueline FABRE