Il règne, aux alentours de la boutique de l’Huilerie beaujolaise, rue des Echarmeaux, de la mi-janvier à la mi-avril, les mercredis et les samedis, une agitation particulière. On sort des voitures, immatriculées en Saône-et-Loire ou plus loin encore, jusqu’en Lorraine parfois, des sacs ou des seaux au contenu mystérieux, on ressort avec des bonbonnes remplies d’un liquide de couleur ambre qui semble précieux…
En effet, le moulin traditionnel de l’huilerie beaujolaise de Beaujeu tourne ces jours-là pour les particuliers, qu’ils apportent 8 ou 120 kg de leurs noix patiemment mondées. Jean-Marc Montegottero les presse, en respectant les goûts de chacun si possible, plus ou moins fort, à froid. Car en apportant entre 20 et 25 kg, on peut avoir sa propre huile. On peut aussi, quelle que soit la quantité apportée, vendre ses noix, ou troquer sa production.
Développer la production de noix
Cette matière première fournit au moulinier entre 15 et 20 % de sa matière première annuelle, et il aimerait la développer, c’est pour cela qu’il poursuit son encouragement à (re)planter des noyers dont il s’engage à acheter la récolte : deux noyers achetés, le troisième offert. C’est en juin que les propriétaires devront se décider, pour des noyers à planter en décembre.
