Les 809 m² d'espace ne sont pas encore complètement équipés. Mais cela n'a pas empêché la direction de l'hôpital de Trévoux, de l'hôpital Nord-Ouest de Villefranche et les médecins en charge du service d'inaugurer la nouvelle unité de soins palliatifs (USP) de l'établissement, mercredi 7 septembre dernier. "Jusqu'ici, nos lits de soins palliatifs étaient localisés au même étage que le service de soins de suite et de réadaptation (SSR) oncologique, dans des locaux partagés, avec un personnel intervenant dans les deux unités", a expliqué en préambule Muriel Barbato, directrice déléguée de l'hôpital trévoltien.
C'est donc dans une nouvelle aile du bâtiment qu'emménage l'USP. Un cadre "complètement restructuré, adapté, personnalisé et accueillant", selon la directrice et qui "s'inscrit dans les priorités du plan national 2021-2024 sur le développement des soins palliatifs et l'accompagnement en fin de vie".

Dix chambres individuelles avec des films anti-chaleur sur l'ensemble des vitrages, l'installation de rails plafonniers et une vue ouverte sur la Saône tenteront d'offrir un confort plus grand à des patients atteints bien souvent de pathologies lourdes. "Aujourd'hui, 95 % des cas traités sont des cancers, avec de plus en plus de patients atteints de la maladie de Charcot", précise Patrick Chalaye, responsable de l'USP. Un salon a été aménagé dans la tour pour que les patients et leurs familles puissent se retrouver. Ils pourront aussi retrouver une salle de balnéothérapie.
Une pluridisciplinarité "précieuse"
Patrick Chalaye exerce avec une collègue médecin spécialisée et une équipe de neuf infirmières et neuf aides-soignantes "formée à la prise en charge de la douleur". Une présence de jour comme de nuit est ainsi assurée. L'USP se veut pluridisciplinaire, avec la venue de psychologues, d'assistantes sociales, de kinésithérapeutes, de diététiciennes, de psychomotriciens ou encore d'orthophonistes. "Chacun arrive avec sa philosophie, sa vision du soin et sa perception de ce que vit le patient, poursuit le médecin. Cette mise en commun est précieuse."

Un ensemble de spécialistes dont la mission demeure la même : prendre en charge des malades dont les pronostics vitaux sont irréversibles. En chiffres, le service compte 160 séjours par an, de courte durée, dont un tiers qui proviennent de Villefranche, 15 % de Trévoux, 20 % depuis le domicile et 10 % environ d'établissements partenaires comme Arnas, Léon Bérard à Lyon ou encore Rillieux-la-Pape.
Le profil des patients évolue, avec une tendance au rajeunissement de la patientèle. "Pour donner un ordre d'idée, à la mi-2021, nous avions six patients sur dix de moins de 60 ans dont deux de 40 ans", témoigne Patrick Chalaye.
Outre un meilleur accueil et un personnel entièrement dédié à ses patients en fin de vie – les deux tiers décèdent dans le service – ce déménagement permettra également à l'unité SSR oncologie de créer dix nouveaux lits, passant ainsi de 15 à 25 places. Le SSR polyvalent en profite tout autant avec cinq nouveaux lits (30 à présent).

Simon Alves
Les chiffres clés
190 000 € le montant total des travaux (dont 110 000 € pour l'unité de soins palliatifs).
220 000 € le montant total des équipements dont 130 000 € pour l'USP.
809 m² de surface pour l'USP (contre 561 m² auparavant dont 250 m² partagés avec les SSR oncologique).
16,79 équivalents temps plein pour l'ensemble du projet de transformation impliquant l'USP, le SSR oncologique et le SSR polyvalent.