Voilà plus d'un mois que les championnats de Nationale 2 et 3 ont commencé. Pourtant, ce samedi, Villefranche, Belleville et Gleizé ne vont disputer que la quatrième journée, la faute à un calendrier tronqué entre les matches de championnat et les tours de coupe de France notamment. Problème, les trois équipes phares du Beaujolais ont été éliminées de la compétition dès le premier tour, début septembre.
Hormis entre la première et la seconde journée, disputées les 14 et 21 septembre, depuis, elles ont systématiquement fait une coupure d'une semaine. Et ces parenthèses vont perdurer jusqu'à la fin de ce mois d'octobre puisque le week-end prochain, aucun match de championnat n'est programmé.
Gérald Vincent, l'entraîneur de Villefranche, a été le premier à se plaindre de ce calendrier ciselé. C'était juste après la 2e journée contre Dijon à l'Escale, samedi 21 septembre. Ce soir-là, malgré la défaite, il aurait préféré jouer dès le week-end suivant pour garder ses joueurs sous pression après leur bonne prestation. Heureusement, cette pause n'a pas eu de conséquences fâcheuses puisque Villefranche a tout de même réussi à glaner sa première victoire contre Cournon-d'Auvergne samedi 5 octobre. Mais il est fort à parier que Gérald Vincent aurait aimé surfer sur cette dynamique positive dès samedi dernier.
"On fait de la gestion"
En ce début de semaine, c'est au tour de Riad Didi, le coach du Beaujolais Val-de-Saône Handball de fustiger ces week-ends sans championnat. "En début de saison, tu espères enchaîner les matches pour parfaire la condition physique et les automatismes entre les joueurs. C'est assez embêtant car on fait plutôt de la gestion en ce moment. Et je suis d'autant plus agacé que nous allons jouer la cinquième journée samedi 2 novembre, le week-end de la Toussaint", regrette Riad Didi. Sa seule satisfaction est de pouvoir mettre à disposition de l'équipe réserve des joueurs qui n'ont pas suffisamment eu temps de jeu depuis le début de saison. "Je compte aussi me rapprocher de Gérald Vincent, mon homologue de Villefranche pour organiser une opposition en semaine, lors d'un entraînement, afin de garder cette dynamique", informe-t-il.
Du côté de Gleizé enfin, on semble moins affecté par cette programmation saccadée. Les résultats des Violettes après trois journées le confirment (trois victoires). Et alors que Dragos Mocanu n'avait pas apprécié la performance collective de ses joueuses lors des deux premières journées, le groupe a pu profiter de cette période pour se concentrer sur son projet de jeu. "C'est toujours négatif de ne pas pouvoir jouer tout le temps, car on a le sentiment que la dynamique peut s'estomper. Mais dans notre cas, ces coupures sont aussi bénéfiques pour développer nos relations techniques et préparer la suite du championnat. A défaut de trouver le rythme, on peut aussi laisser reposer nos organismes en cas de petites blessures", exprime Diane Garcia, l'arrière de Gleizé.