AccueilACTUALITESGuerre en Ukraine : quatre familles installées à Tarare et Amplepuis

Guerre en Ukraine : quatre familles installées à Tarare et Amplepuis

Arrivées vendredi dernier, souvent après un long périple, des familles ukrainiennes sont désormais logées sur les communes de Tarare et Amplepuis. D'autres devraient suivre dans les prochaines semaines.
La famille Apadecova a traversé cinq pays en voiture depuis l'Ukraine avant d'arriver en France.
Zoé Besle - La famille Apadecova a traversé cinq pays en voiture depuis l'Ukraine avant d'arriver en France.

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"Personne ne pouvait rester insensible avec cette guerre qui se passe aujourd'hui en Europe et le flux qu'elle génère : presque quatre millions d'Ukrainiens ont fui leur pays", c'est par ces mots que Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône, a résumé la crise actuelle en Ukraine.

Accueil des familles ukrainiennes

Face à l'urgence de cette situation, le programme HESUS a été créé. Il associe l'Opac du Rhône, le Conseil départemental du Rhône, Habitat et Humanisme, la Communauté de communes de l'Ouest rhodanien (Cor) la Communauté de communes des Monts du Lyonnais (CCML), des municipalités et de nombreux bénévoles.

Quatre premières familles ont ainsi été accueillies à Tarare et Amplepuis vendredi dernier. "D'autres familles vont continuer à arriver dans les deux à trois semaines qui suivent", indique Xavier Inglebert, directeur général de l'Opac du Rhône. Parmi ces premiers réfugiés accueilli, Artem et Svetlana Apadecova ont effectué un long périple en voiture depuis l'Ukraine, avec leurs quatre enfants. Partis de Kharkov, ville frontalière de la Russie à l'Est du Pays, la famille a rejoint l'oblast de de Vinitsa, au Nord-Est de la Moldavie. "Nous avons ensuite traversé la frontière, puis celles de la Roumanie, de la Hongrie, de la Slovénie et de l'Italie avant d'arriver en France", explique Artem Apadecova. Lui et sa femme hésitaient entre la France et l'Allemagne comme destination de refuge "Nous avons entendu dire qu'il y avait déjà beaucoup de problèmes en Allemagne du fait de l'arrivée massive de réfugiés, et il nous semblait aussi plus facile d'apprendre le Français que l'Allemand. Je suis également d'origine arménienne et il y a une grosse communauté en France, on s'est dit que ce serait plus facile de s'intégrer. Par ailleurs, les Français ont un caractère plus doux et plus proche du notre", ajoute le père de famille.

47 logements mis à disposition dans le département

"Avec l'Opac, Le Département a souhaité être dans un dispositif un peu différent de la Métropole et la Ville de Lyon : ils sont dans l'accueil et nous, nous sommes dans le logement", ajoute Christophe Guilloteau, également président de l'Opac du Rhône. 47 logements sont ainsi mis à disposition par la structure : 34 sur le territoire de la Cor - à Cours, Thizy-les-bourgs, Amplepluis et Tarare – et 13 sur celui de la CCML, à Montrottier, Chambost Longessaigne, Villechève, Sainte-Foy-L'Argentière, Saint-Laurent-de-Chamousset et Saint-Symphorien-sur-Croise. Cette cinquantaine d'appartements comporte des logements neufs, mais aussi des habitations vouées à disparaitre.

À Tarare par exemple, une dizaine d'appartements de la résidence Clémenceau, qui sera démolie dans quelques années, a été mise à disposition des familles. "Les Tarariens se sont mobilisés rapidement, tout d'abord par une collecte qui a très bien fonctionnée avec plus de 325 dons. Nous avons également répondu présent à l'appel de l'Opac et du Département en recensant des appartements qui pouvaient être rendus disponible", résume le maire de la commune Bruno Peylachon. Un système de bénévolat a également été mis en place, avec 40 personnes prêtes à aider les réfugiés dans leurs démarches. Marie-Christine Perrodon, 3e adjointe à la mairie de Tarare, a accompagné les familles durant le week-end pour leur faire découvrir la ville et régler des problèmes subsistant dans leurs appartements.

Un accompagnement au long-court

Au-delà de l'accueil et de l'aide matérielle proposés, le programme HESUS mise sur une intégration pérenne des réfugiés ukrainiens dans la société. "Atterrir dans un pays dont on ne connait ni la langue ni les contrées est très difficile : le rôle d'Habitat et Humanisme est d'être aux côtés des réfugiés, pour que les familles se sentent bien dans les logements. Au-delà de la coordination, on veut accompagnement riche et aussi pluridisciplinaire que possible", résume le président d'Habitat et Humanisme Christophe Perrin.

Cet accompagnement ira de la scolarité des enfants à l'apprentissage de la langue française, en passant par l'accès à l'emploi, aux droits et à la couverture sociale. Artem Apadecova a par exemple été recruté en qualité d'agent polyvalent auprès des services techniques de la Ville de Tarare. Un CDD qu'il débutera le 1er avril. Côté scolarité, le maire de la commune se dit prêt à accueillir "le plus tôt possible", les enfants dans les différentes écoles de la ville. Une nouvelle qui devrait rassurer les familles récemment arrivées : "Leur deuxième question, après comment contacter leurs proches restés sur place quand ils en ont, portait sur la scolarité des enfants", confie Xavier Inglebert de l'Opac.

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