La campagne de vaccination contre la grippe a débuté le 6 octobre et, nouveauté cette année pour deux régions françaises, Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle Aquitaine, la possibilité de se faire vacciner chez son pharmacien, sous certaines conditions.
Pour les pharmaciens, l'idée n'est pas de "concurrencer" les professionnels de santé, médecins ou infirmières, mais de travailler en complément. "A Villefranche, où on a un centre de vaccination, un hôpital, une clinique et des infirmières, on ne va pas remplacer les personnes qui vaccinaient, donc on vaccinera peu. Par contre, dans les zones rurales où il n'y a plus de médecins, pas d'infirmières, il est bien certain que ça va rendre un réel service à la population. Et là, il y aura sans doute beaucoup de vaccinations", indique M. Vial, pharmacien et conseiller ordinal représentant la profession.
Par ailleurs, l'expérimentation va être réduite car ne sont concernés que les plus de 18 ans, ceux ayant déjà été vaccinés contre la grippe et ceux porteurs d'un bon de prise en charge par la Sécurité sociale. Sont exclus notamment les enfants, les femmes enceintes, les immunodéprimés ou les personnes sous anti-coagulants.
Pour participer à l'expérimentation, les pharmaciens ont dû suivre une formation théorique et pratique d'une journée et aménager des locaux adaptés avec tout le matériel nécessaire.
"Notre priorité est de discuter avec les gens pour les inciter à se vacciner, assure M. Vial. Bien sûr on se vaccine pour soi, mais lorsque dans une famille une personne a un gros problème de santé, c'est tout l'entourage qui devrait le faire, pour prémunir la personne fragile de la grippe."
A l'issue de cette expérimentation de trois ans, M. Vial espère que la couverture vaccinale aura augmenté et que pourront être envisagés d'autres types de vaccinations dans leurs officines.
Jacqueline FABRE
Plus d'informations dans notre édition de jeudi 12 octobre.