Un soutien collectif car des parents qui travaillant, n'ont pu être présents, se sont manifestés autrement, faisant suite à un courriel de la veille. "En tant que parents délégués, nous sommes convaincus de l'importance d'agir dans ce contexte exceptionnel : nous vous rappelons que les enfants actuellement scolarisés n'ont jamais vu leurs enseignants faire grève ! Nous avons à cœur de soutenir leur action et nous sommes inquiets pour l'avenir de nos petites écoles de village."
Les enseignants ont quant à eux expliqué leur action dans un courrier adressé aux familles. "Nous avons choisi d'enseigner en milieu rural, dans des petites écoles. Nous pensons que nos écoles permettent d'avoir une plus grande proximité avec les familles et les enfants, et que cette proximité permet aux enfants et aux adultes de se sentir plus en confiance dans l'école", peut-on-lire.
UNE HISTOIRE DE CONFIANCE
"Cette confiance est un élément essentiel pour l'apprentissage des élèves à l'école. Cette proximité se traduit aussi par des relations étroites avec la mairie. Celle-ci s'adapte ainsi mieux aux besoins de l'école, et donc des enfants, et réciproquement, l'école accepte mieux les décisions émanant de la mairie", rappellent-ils.
"Or, le projet de loi actuel envisage, entre autres, de rattacher les directions d'école au collège de secteur, de demander aux communes de financer les inscriptions des élèves de maternelle dans le privé, de supprimer les conseils d'école et de les remplacer par un conseil d'administration regroupant plusieurs écoles et le collège."
"TOUCHE PAS À NOTRE ÉCOLE"
"Touche pas à notre école". C'est l'une des banderoles accrochées sur le portail de l'école par les parents d'élèves. Ils veulent ainsi protester contre ce projet de loi qui irait selon eux à l'encontre des apprentissages et du bien-être de leurs enfants. Ils se disent très attachés à leur petite école de village et de manière plus générale au service public de proximité.
Valérie BLET