Descendre sous les trois jours, sur un terrain, ce sentier de grande randonnée de la Sierra Nevada, qu'il avait pris le temps d'arpenter quelques jours durant avec sa bande d'amis, des proches qui étaient de toutes les aventures, quel que soit le contient, Amérique latine ou Corse, tel était l'objectif XXL que s'était fixé François D'Haene avant de prendre l'avion.
Lui et sa troupe pourront désormais se dire qu'ils ont aussi dompté l'Amérique au bout des 359 km du plus qu'éprouvant John Muir Trail et son dénivelé positif de 14630 mètres. Car François D'Haene l'a fait : ajouter un record de plus à son escarcelle qui n'en manquait déjà pas beaucoup.
Le récit de cette nouvelle épopée épouse les contours de l'impossible de nouveau réalisé. Parti le 14 octobre dernier en altitude, le départ était donné à 10 heures, sur le mont Withney (4421 mètres d'altitudes), D'Haene est arrivé aujourd'hui, à 5h du matin (heure locale).
Quid de l'ancien record de l'Américain Leor Pantilat en 3 jours 7 heures 36 minutes ? Le moins que l'on puisse écrire, c'est qu'il rejoindra désormais les archives de la mémoire un peu dingue des Ultra-trailers mondiaux.
SON MONDE EST SI VASTE DÉSORMAIS...
Et à nouveau, l'hitsoire vécue est hors norme et non dénuée de cette solidarité si propre à l'univers du Trail. Une anecdote qui dit tout, il a reçu la visite sur quelques km de son exploit la visite de son compère (3e à l'UTMB) Tim Tollefson habitant de Mammouth Lakes dans une vallée proche d'un des nombreux ravitaillement préparés par son équipe tout au long du parcours.
Pour atteindre son but, dans une aventure où l'intensité traditionnelle du Trail était sans doute moins prédominante, Dhaene a dû plus que jamais être à l'écoute de son corps pour gérer à la fois son sommeil, son usure mentale et rester frais malgré tout sur la fin du périple.
De retour en France, dans les jours à venir, c'est un François D'Haene sans doute encore la tête dans les étoiles US qui devrait rejoindre le Beaujolais. Reste à savoir où le mènera la prochaine excursion. A son endroit, l'expression "le monde est vaste" lui convient parfaitement.
Ralph NEPLAZ