Vendredi 31 janvier, 20ème journée de National. A Villefranche, au stade Armand Chouffet, FC Villefranche-Beaujolais Quevilly-Rouen Metro (2-0). Arbitre M. Genest. 1350 spectateurs. Buts : Dadoune (6e), Blanc (18e) pour le FCVB; Composition du FCVB : Sauvage – Martin, Jasse, Fischer – Agounon (Bonenfant, 66e), Sergio, Blanc, Taufflieb (Labhiri, 84e), Ndiaye – Robinet, Dadoune (Guilavogui, 64e). Entraîneur : Alain Pochat.
Quand le printemps viendra, si Villefranche regarde toujours là-haut si bonheur il y a, le parfum de la Ligue 2, peut-être, il ne faudra pas mésestimer la victoire de ce vendredi face à Quevilly-Rouen (2-0). Elle est la marque de fabrique d'un groupe qui sait quelles sont ses forces, quand il s'agit de gérer les affaires courantes sans prendre de bourrasques. Une équipe caladoise désormais invaincue depuis douze journées en National.
LE MATCH
Cette fois-ci il n'y a pas eu de course-poursuite. Cela était pourtant tentant, entre des Rouennais en quête de points pour respirer un peu mieux l'air du maintien et des Caladois qui sortaient de deux dernières prestations (3-2 face à Cholet et 2-2 à La Duchère) à rendre dingue n'importe quel amateur de sensations fortes. En fait, Villefranche ne s'est pas compliqué la vie pour signer son dixième succès de la saison, sans vraiment trembler, en se tricotant une première période aux petits oignons.
Une mi-temps pour le jeu, une autre pour faire du cardio…C'est le propre des équipes qui savent où elles vont. Quevilly-Rouen, avait déjà deux buts de retard au bout de vingt minutes de jeu et diffusé le constat d'un soir où il ne grapillerait pas grand-chose dans le Beaujolais. Dadoune s'y était pris à deux fois pour crucifier le gardien normand Souchaud sur un ballon traînant dans la surface (1-0, 6e), avant ce petit bijou de mouvement collectif : ce décalage initial de Sergio pour Ndiaye à une touche dans la course de Taufflieb à la frappe spontanée et renvoyée par Souchaud dans les pieds de Blanc qui, de volée, éteignait, déjà, les espoirs normands (2-0, 18e). Avec célérité, efficacité et précocité donc, Villefranche mettait la bâche sur la suite des événements.
Malgré la volonté constante d'ouvrir le jeu, QRM n'avait pas les moyens de renverser le cours du match. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, pourtant. Comme Sanson sur coup-franc chauffant Sauvage avant la pause (44e). Bref, QRM donnait l'idée de ne pas abdiquer. C'était une idée, seulement. Développée par ce tout pour le tout, avec les entrées de Guel et Nomel, deux offensifs, à treize minutes de la fin, ce dernier combinant avec le soyeux Boudjemaa pour inquiéter Sauvage dans un angle fermé (83e).
Rien ne viendrait perturber la "gestion" caladoise symbolisée par la tête décroisée de Robinet sur un centre de Sergio ou encore cette reprise de Blanc pleine course mais hors cadre, au bout d'une excursion d'une des recrues hivernales, le piston droit Rémi Bonenfant (81e). Si même les nouveaux s'y mettent….Ce FCVB-là, n'est pas prêt de descendre du bon train du National.
LE JOUEUR
Un capitaine de retour au premier plan. Maxime Jasse a enchaîné ce soir son second match d'affilée comme titulaire en défense centrale, après avoir déjà été tranchant et affûté la semaine dernière à La Duchère. Que dire de sa prestation ? On écrira, qu'il est, en ce moment, l'archétypique de la "dalle caladoise", cette expression qui résume assez bien l'état d'esprit d'un groupe traversant l'hiver sans jamais voir la nuit arriver.
Jasse est l'un de ces trentenaires du groupe d'Alain Pochat qui, de semaine en semaine, insuffle la gagne. En sus, il sait comment éteindre les buteurs, sur le terrain. Il y a une semaine, l'ancien auxerrois avait muselé le duchérois Rivas (10 réalisations). Ce vendredi c'était au tour du rouennais Laura (9 buts) de se frotter à lui. Avec au final, la même solidité.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse