Vendredi 11 mars, 25ème journée de National. A Villefranche, au stade Armand Chouffet, le FC Annecy bat le FC Villefranche-Beaujolais 2-1 (0-0). Buts : Elisor (47e sp) pour Villefranche; Mendy (52e), Bosetti (87e) pour Annecy. Arbitre M. Antoine Valnet. Avertissements : Bonenfant (12e), Bokele (27e), Da Silva (53e), Dabasse (66e) à Villefranche; Bastian (45e), Kashi (56e) à Annecy. Environ 1550 spectateurs. Composition du FCVB : : Bouet – Flegeau, Bokele, Romany – Bonenfant, Sergio (c), Da Silva, Taufflieb (Wissa, 76e), Pagerie – Elisor, Dabasse (Khous, 68e). Entraîneur : Hervé Della Maggiore.
Décidément ce championnat n'offre à aucune équipe ce semblant de répit, ce petit peu de quelque chose qui dessine une série, une façon d'avancer sans laisser derrière soi trop de regrets. Alors qu'il croyait s'engager dans un partage qui aurait été une logique mi-figue mi-raisin, quand même, dans un derby aux allures de pentes répétées – on dirait qu'Annecy sait comment empêcher Villefranche de le battre depuis que les deux rivaux sont en National –, le FCVB s'est fait piéger, en bout de ligne par des Haut-Savoyards suffisamment bien organisés pour venir chiper un peu plus qu'un point, trois au final, et revenir sur la troisième marche du podium, seuls, à une longueur des poursuivants, puisque Bourg a eu la mauvaise idée de chuter à l'autre bout du pays, à Saint-Brieuc, dans ces Côtes-d'Armor synonymes de chausse-trappe pour tous les invités qui assument la possession (1-0). Des poursuivants parmi lesquels figure Villefranche, toujours, ce qui en soi va alléger le poids de cette défaite à la maison, la troisième en 2022, parce qu'il reste encore neuf journées pour arracher, au moins, la place de barragiste.
Simon Elisor a dessiné l'espoir sur pénalty…
Ce soir, l'amertume est réelle, pour Villefranche, dans un rendez-vous qui avait été placé sous le signe d'une belle attente, comme l'avait suggéré l'entraîneur aindinois Hervé Della Maggiore demandant en préambule au public caladois d'être un acteur sinon majeur du derby, du moins plus impliqué. On ne dira pas qu'il a été entendu, car on a connu meilleure ferveur, mais son équipe a démontré, malgré tout – les blessés du moment, la suspension de Nirlo – des intentions, une volonté d'aller de l'avant, qui ne méritaient pas une telle conclusion. Tout s'est joué sur des détails, encore. Et il faut se préparer au printemps qui arrive : tout le monde va marcher sur un fil, tout en haut. Reste à savoir qui tombera le premier. Ces détails, donc, ont eu le goût de la douche froide quand l'ancien attaquant Niçois, Bosetti, entré en jeu huit minutes plus tôt pour suppléer Spano, a su être suffisamment malin en coupant parfaitement la trajectoire d'un centre que Kyeremeh avait su gagner (1-2, 87e) là-bas sur son côté droit où il ne cesse de casser les têtes des gars qui sont chargés de sa surveillance en National.
En amont, Villefranche, longtemps, avait répondu à l'énergie, en usant des côtés – les pistons ont charbonné, Pagerie à gauche, Bonenfant à droite, avec plus ou moins de réussite dans leurs centres – parce qu'au cœur du jeu, s'il y avait embouteillage c'était parce que Laurent Guyot, le coach Annécien avait choisi de densifier son milieu et d'indiquer le sens d'un pressing, haut, sur les relances caladoises, comme un viatique pour mettre fin à une série à trois journées sans succès et surtout sept buts encaissés dans le même temps. Une belle lueur pourtant a réchauffé Chouffet, un peu après la pause. Ainsi, le FCVB, quand Dabasse a été fauché par Goncalves dans la surface, a cru faire pencher la balance en sa direction sur ce pénalty converti avec classe par Elisor, faisant grimper à huit réalisations son total en championnat (1-0, 47e).
Dabasse avait ouvert des brèches…
Mais il n'a pas fallu une éternité pour que Mendy sur un corner ajusté par son capitaine, Rocchi, parvienne à égaliser de la tête pour Annecy, en devançant la sortie aérienne de Bouet (1-1, 52e). Auparavant, en première période, nous avions vu ce qu'est un match du haut de tableau de ce National. Des craintes respectives, une sorte d'entre deux eaux que le FCVB a tenté de dynamiser par instants : Da Silva appliqué sur un service d'Elisor (39e), Taufflieb contré au dernier moment après s'être engagé dans un espace que l'appel de Dabasse avait créé en profondeur avec Da Silva encore à la baguette (23e). Tout était bien parti dans ce derby-là. Tout s'est moins bien fini. Plus tard. Pas de place pour les regrets. Déjà. Il faudra se coltiner Saint-Brieuc (9ème), dans une semaine. De nouveau à la maison. Peut-être sans l'attaquant Dabasse, sorti touché à la cuisse (68e). Décidément ce championnat n'offre à aucune équipe, le moindre répit.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.