Si le National est LA priorité du club, il n'en demeure pas moins que la coupe de France et ce 16es face aux Herbiers (N2) trotte dans les esprits caladois. Espérer ça ne se contrôle pas. Beaucoup, au club caladois, ont rêvé cette semaine d'une Ligue 1, du PSG, de l'OL mais il va falloir attendre encore un peu. L'entraîneur Alain Pochat confirme cette attente mais prône aussi la lucidité d'avoir encore un petit bout de chemin à accomplir en coupe : " Tomber sur une L1, pour l'avoir connu, ça met un peu de paillettes dans le quotidien. J'aime bien ce que ça génère autour du club. Les Herbiers, c'est un tout autre tirage, un petit clin d'œil car c'est le dernier finaliste de l'épreuve, ce n'est pas neutre, ça donne une opportunité d'aller gratter un 8e de finale qui serait historique pour le club. C'est un sentiment un peu partagé".
En attendant les projecteurs, il faut marcher dans l'ombre. Ne pas trébucher. Tout un programme. Gérer le temps de jeu des uns et des autres, entre retours de blessures et suspensions. Ainsi va la vie du FCVB, la semaine d'après qualification pour les 16es-de-finale de la coupe de France. Parce la quinzaine qui arrive ne va pas vraiment ménager les organismes caladois. En effet, d'ici le 22 janvier et le 16es de finale de coupe de France à Chouffet face aux Herbiers, le FCVB aura deux journées de National à bien négocier. A Marignane ce soir puis dans une semaine avec la réception du leader Chambly. Alors pour espérer compter sur ses meilleurs éléments durant cette courte période, Alain Pochat ne précipitera aucun retour. Ainsi, Blanc, Labeau s'en iront jouer à Bourg ce samedi avec la réserve plutôt que d'effectuer le déplacement à Marignane ce soir. Dans les Bouches-du-Rhône, le coach caladois relancera tout de même son attaquant Benedick, tandis que Joufreau et Gonzalez reviennent de suspension. Jasse toujours en convalescence (élongation), Lacour suspendu pour deux matches après son exclusion en coupe de France à Gravelines et Burel grippé ne seront pas du voyage dans le sud.
"Bien cloisonner les choses..."
Se concentrer sur l'essentiel, en National, prendre des points pour creuser une marge plus grande que les deux unités qui séparent le FCVB (12e) du premier relégable, tels seront les enjeux du déplacement hautement périlleux à Marignane, un promu qui n'a chuté que deux fois sur sa rude pelouse du stade Saint-Exupéry qui a vu Clermont (L2) mordre la poussière en 32es de finale de la coupe de France, le week-end dernier. Pochat résume : "On se doit de bien cloisonner les choses, entre la coupe et le championnat. On doit prendre des points en National pour jouer nos rencontres avec un peu plus de sérénité. A Marignane on évoluera sur un terrain dur où il est difficile de jouer au foot. Il faudra savoir en tenir compte. C'est un adversaire qui met beaucoup de pressing et d'agressivité. Ils viennent de battre une Ligue 2. Chez eux ce ne sera pas simple".
Les Caladois, qui ont muri tactiquement durant la phase aller, devront apprendre à mieux gérer leurs temps forts et cette manière bien à eux de déposséder tous les adversaires du ballon. "Il s'agira de ne surtout pas se faire contrer. C'est une équipe qui défend en bloc bas, capable de se projeter très vite vers l'avant. Il ne faudra les jouer à la Barcelone, être très efficace", pointe Pochat. Question efficacité, la prestation de l'attaquant Toko à Gravelines (0-3) en 32es (un but, deux passes décisives) est la bonne nouvelle de ce début d'année 2019. "Marquer lui a fait du bien mentalement", confirme son coach. Si le FCVB ramène un bon résultat de Marignane (9e), Toko pourrait de nouveau avoir son mot à dire, pour effacer un peu la fin de l'année 2018, fermée sur une défaite (2-3) imméritée face à Cholet. Il est l'heure de rebondir, en évitant la sensation, toujours si désagréable, d'un coup de sabre dans l'eau à Marignane...
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse