Vendredi 6 mai, 33ème journée de National. A Sète, au stade Louis Michel, FC Villefranche-Beaujolais bat FC Sète 34 1-0 (0-0). But : Nirlo (68e) pour Villefranche. Arbitre M. Ahmed Taleb. Avertissements : Da Silva (7e), Bokele (38e) à Villefranche; Koffi (45e) à Sète. Composition du FCVB : Caruso – Flegeau, Nirlo, Bokele – Khous, Sergio (c), Da Silva (Garcia, 86e), Taufflieb (Romany, 90e +2) Bonenfant, – Elisor, Dabasse (Antunes, 80e). Entraîneur : Hervé Della Maggiore.
Il est 20h30 à Sète. C'est une drôle de danse entamée sur la pelouse d'un stade Louis Michel tout acquis à la cause des Caladois et ces supporters qui ont fait le trajet dans l'Hérault parce qu'ils attendaient beaucoup de leurs héros du printemps, ce FCVB à qui plus rien ne résiste. Ils attendaient que la porte vers ces barrages donnant sur la Ligue 2 en deux rounds, s'ouvrent enfin à la fin de ce mois. Et ils auront davantage, peut-être. Parce que quand vient l'antépénultième journée d'un championnat franchement dingue, tout se sait : ce qui se passe ailleurs, en un duel à distance avec les autres candidats qui guignent les mêmes espérances.
Un alignement des planètes, pour un grand soir attendu. A Décines, dans l'antre lyonnais, Bourg ayant coulé Annecy bien comme il faut (3-0), et voilà Villefranche à une longueur de la seconde place, à une marche de la fin, avec vue sur une montée directe en Ligue 2, lors du prochain derby à Armand-Chouffet, dans une semaine, face à ces mêmes bressans. Alors, en voyant les Flegeau, Nirlo, Sergio, Elisor, Bonenfant, danser devant leurs supporters, sur cette pelouse heureuse du stade Louis Michel, la sensation d'une histoire encore en mouvement, était devant eux. Parce qu'ils se sont donnés les moyens de vivre ces perspectives-là, au bout d'un rendez-vous à Sète, loin d'être une balade de printemps, à proximité du bord de mer.
Le (bon) coup de casque de Nirlo
Car, tournés vers ce maintien à arracher, les Sétois, ont, comme prévu, tenus leur rang, sans fermer le jeu, choisissant l'attaque permanente pour ne pas mourir par les regrets. Et ils auront encore leur chance, lors de la dernière journée. Mais ce soir, ils sont tombés sur des Caladois vraiment sûrs de leurs faits et gestes, d'abord restés à leur portée pour ne pas avoir concrétisé, assez tôt leurs premières munitions – Bonenfant rencontrant la fermeté du portier Pappalardo (4e), Dabasse frôlant la lucarne (33e), Elisor ne retrouvant pas son relâchement du moment dans les 16 mètres –, dans une première période où, le FCVB aura su vivre sans possession, ce qui était la trace d'un soir de patience assumée, l'assurance de Caruso, parfait relais du gardien Bouet blessé maintenant le navire beaujolais à flot, notamment pour éteindre Koffi, l'attaquant aux fulgurances constantes (9e) ou plus tard jouer de la parade devant Hakkar (51e) ou encore Ngom (61e). Question sérénité, ensuite, Villefranche aura vraiment pris les choses en main, en seconde période, quand les espaces se sont multipliés.
On a vu venir la bascule, quand les tentatives de Da Silva (46e), Taufflieb (52e), Elisor (56e), se sont entassés dans la surface de Pappalardo. L'art de porter l'estocade par les qualités de ceux qui ont été les phares du collectif de Della Maggiore, ces derniers temps, a été la signature de ce 4ème succès d'affilée. Il a fallu que Da Silva obtienne un coup-franc rentrant décalé au bon endroit. Puis, il a fallu que Sergio s'applique suffisamment pour signer sa 11ème passe décisive de la saison en direction de Nirlo, dont le coup de casque a mis à terre le malheureux Hakkar, et permis au FCVB d'ouvrir le score (1-0, 68e) pour ne plus rien céder, derrière. Il y aura bien quelques balles de break égarées en chemin (Da Silva, 73e) et quelques frissons dans la surface de Caruso – le raid de Joseph longeant la ligne de but caladoise, au nez et à la barbe de trois Sétois impuissants (87e) – cela n'aura pas empêché la validation des barrages pour la montée en Ligue 2. La possibilité d'un soir plus grand se dessine. Armand-Chouffet. Dans un derby comme une attente folle. Une nouvelle danse à vivre. A la maison.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.