Vendredi 21 janvier, 19ème journée de National. A Villefranche, au stade Armand Chouffet, le Stade Lavallois bat le FC Villefranche-Beaujolais 2-1 (1-0). Arbitre M. Ali Djedid. Buts : Taufflieb (51e) pour Villefranche; N'Chobi (9e et 61e) pour Laval. Avertissements : Martin (33e), Della Maggiore (39e), Manseri (71e) à Villefranche. Composition du FCVB : : Bouet – Bonenfant, Nirlo, Flegeau – Martin, Sergio (c), Khous, Taufflieb, Pagerie – Dabasse (Manseri, 66e), Guezoui (Elisor, 66e). Entraîneur : Hervé Della Maggiore.
Est-ce ainsi que se terminent les plus longues séries ? Si Villefranche avait traversé toute son année 2021 sur dix-huit rencontres à la maison sans chuter (12 victoires et 6 nuls), le club caladois n'atteindra pas la barre des dix-neuf rencontres sans connaître le mot défaite, donc. Celle de ce vendredi soir est rude à encaisser, face à une équipe Lavalloise sûre de ses principes de jeu, entre solidité défensive et maîtrise en transitions. Mais à bien y regarder, elle n'est pas tout-à-fait illogique au regard de l'impression générale dégagée par les Caladois depuis deux matches ponctuées par deux défaites : Sedan la semaine dernière et Laval ce vendredi à Chouffet, sur ce même score de 2-1 qui dit combien Villefranche court après sa réussite des mois derniers, quand les temps forts étaient matérialisés une vraie réussite offensive. Bien-sûr celle-ci ne s'est pas étiolée de façon criante, mais on dirait que le FCVB arrive dans le creux de sa saison, en concomitance avec les écuries qui ont mené jusqu'ici le train de devant du National, comme le démontre le revers de Bourg à Cholet (2-1).
Taufflieb a rallumé le feu !
Bref, l'heure n'est pas à regarder dans l'assiette du voisin, mais si Villefranche reste dans le top 5 du National avant son match en retard – réception de Sète, dans une semaine – il va lui falloir remettre en route la machine à gagner, assez rapidement, sous peine de perdre l'élan de la première moitié de championnat. Comment le FCVB est arrivé à lire ce constat du jour contre un adversaire Lavallois qui a signé dans le Beaujolais sa 7ème victoire à l'extérieur ? En étant mis sous pression d'entrée, avec des difficultés à repartir de derrière, à trouver les intervalles au milieu, à toucher les attaquants (Guezoui, Dabasse) efficacement. La manière dont N'Chobi – lancé par Etcheverria – s'est joué de la défense caladoise, du gardien Bouet sorti à sa rencontre, en passant par les défenseurs Nirlo et Bonenfant pris de vitesse, pour ouvrir le score assez tôt (9ème) a dessiné ce que serait l'ampleur de la tâche des Caladois pour briser les plans de l'équipe d'Olivier Frapolli, ce 3-5-2 qui bien compacte et suffisamment habile à casser le jeu à bon escient, à faire pencher aussi dans le bon sens de l'arbitrage, le sien, les décisions de M. Djedid. De la nervosité, Villefranche en a démontré, plus sûrement par sentiment d'injustice qu'autre chose…
Au bon souvenir de Sauvage…
La fin de sa première période plus maîtrisée, avec plus de profondeur trouvée, plus de présence dans les couloirs – à droite Martin a encore beaucoup apporté – aurait pu permettre au FCVB de revenir à hauteur. Cela n'a pas tardé, en début de seconde mi-temps lorsque Taufflieb a envoyé le ballon au fond des filets de son ancien gardien Alexis Sauvage, qui avait vu Guezoui être dans le coup à la suite d'un centre de Martin (1-1, 51e). A cet instant, rien ne prédisait la suite. Pourtant, la galette offerte par Roye, là encore en transition habile, pour le doublé de la tête de N'Chobi dans la surface de Bouet, a éteint les espoirs beaujolais (1-2, 61e). Parce qu'ensuite, dans une dernière demi-heure à fendre les cœurs des supporters Caladois, ni Dabasse (63e) ni Khous (87e) ne sont parvenus à faire plier Alexis Sauvage de retour dans son ancienne maison, avec l'évidente envie de ne faire aucun cadeau à personne, ici.
Il reste au FCVB, à cinq longueurs des Mayennais désormais, à vaincre Sète, pour refaire le plein de points, vendredi prochain. Laval a quitté le Beaujolais dans le costume de leader, avant Annecy-Concarneau lundi. Mais ça, c'est du provisoire…
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.