Samedi 2 février, au stade Ludovic Giuly à Chasselay, 18ème journée du championnat de France de National 2 Poule A, Monts-d'Or-Anse et RC Grasse font match nul 0-0. Arbitre : M. Julien Schmitt. Composition de MDA : Jaccard – Badin, Faure, Charvet, Farras, Laspalles – Le Maître (Lamamy, 62e), Ndiaye (Jean-Baptiste, 90e) – Bitsamou, Roussey, Dicko (Gana, 77e). Entraîneur : Éric Guichard.
Il est des nuls acquis dans la bravoure des luttes incertaines qui auraient pu si mal se terminer. Le 0-0 que MDA a su préserver face à une équipe du RC Grasse qui mérite mieux que son classement actuel – huitième rang – entre aisément dans ce cadre-là. Et cela n'aura pas été une mince affaire.
LE MATCH
L'honnêteté oblige à écrire que l'on a longtemps espéré le report de cette rencontre, à voir la pluie tomber depuis le matin sans jamais s'arrêter. Mais il y a bien eu un match, sur la pelouse d'un stade Ludovic Giuly gorgée d'eau, où se faire trois passes de suite relevait de l'exploit. Alors on ne brodera pas sur la qualité de jeu parce qu'il fallait avoir du courage pour disputer une telle rencontre. Le spectacle, si le mot peut être employé ici, n'a pas été pour autant si triste. On soulignera même que les intentions de jeu, dans les deux camps, ont été plus qu'une idée en l'air. Et cela aurait pu mal tourner pour celui qui osait prendre des risques.
Mais des prises de risque, il y en a eu quelques-unes, lors des temps forts de MDA. Le premier aura eu lieu en fin de première période lorsque Laspalles, ce latéral porté vers l'avant a tenté un lob des 35 mètres qui a donné des petites frayeurs à Camus, gardien lecteur averti des trajectoires douteuses (41e). Le Maître, en position axiale, n'aura guère plus de réussite, après avoir bien combiné aux abords de la surface (42e) pour voir sa frappe chatouiller le poteau gauche du portier azuréen.
Le second temps fort chasselois interviendrait dans les trente dernières minutes avec les entrées en jeu de Lamamy, milieu créatif et de Gana, l'autre élément capable d'éteindre l'ennui dans des soirs pareils. Bitsamou (68e) et ce même Gana (85e) auront eu deux balles de match, durant cette période. Des balles de match que Grasse auraient pu aussi concrétiser (Medjian à la 50e, Feler à la 90e), de près ou de loin. Mais il était écrit que personne ne sortirait vainqueur d'un tel duel qui laisse MDA à la dixième place, à trois longueurs du top 5.
LE JOUEUR
Il faudra sans doute relire et relire encore les notes prises sur cette rencontre pour trouver un nom sortant de la mêlée. Si celui du remuant attaquant de MDA, Chris Bitsamou émerge, c'est sûrement parce qu'il a beaucoup tenté, beaucoup couru, pour au final récolter une maigre récolte de ses efforts. Cela n'enlèvera rien à son mérite. Il a été l'élément offensif le plus incisif, dans un soir où personne ne sera juger sur ses qualités techniques, en regard des conditions de jeu déplorables. "On avait hâte que ça se termine, je n'ai jamais joué un match dans ces conditions-là !", dira même le défenseur Aurélien Badin à la porte de son vestiaire, heureux d'être au chaud. Enfin.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse