Dimanche 14 juin, au stade Armand Chouffet, en 64e de finale de la coupe Gambardella, AC Ajaccio bat le FC Villefranche-Beaujolais 1-1 (5-4 tab). Arbitrage de M. Florian Olives. Buts : Uyanik (31e) pour Villefranche, Marmot (70e) pour Ajaccio. Composition du FCVB : Gohore – Forgeot, Petit, Camelo, Quantin – Antunes, Mutin, Dibassy – Uyanik, Thouez, Chermitti. Robinet, Michel et Sari sont entrés en jeu. Entraîneur : Christophe Bouteiller.
Il n'y a pas d'âge pour subir la tristesse d'une occasion manquée parce qu'elle est et restera unique pour beaucoup d'entre-eux. A la fin des tirs aux buts, le gardien caladois, Yobo Gohore rentrait au vestiaire avec les larmes de ceux qui sont passés tout près d'un exploit. Instantané cruel d'un épilogue qui n'a pas souri au FCVB face à Ajaccio ce dimanche en 64e de finale de la coupe Gambardella. Mais le club pro insulaire a rencontré toutes les peines du monde de cet âge-là pour faire respecter la hiérarchie.
Le match
Ils ont régalé le public beaujolais venu en nombre les soutenir. Les U19 du FCVB ont vraiment été à la hauteur de l'événement. Car la tentation était grande de jouer le match cent fois dans sa tête avant le jour-J. Il n'en a pas été ainsi. Tout a semblé avoir été préparé avec sérieux mais sans stress inutile. La méthode de l'entraîneur caladois Christophe Bouteiller, tout en sérénité, a donné de beaux fruits. Ajaccio a souffert et a mis du temps à justifier son rang de centre de formation. Car le FCVB a dominé toute la rencontre et s'est procuré les meilleures occasions. Le but de l'attaquant Uyanik (31e, 1-0) tout en spontanéité dans la surface corse est venu récompensé l'équipe la plus entreprenante. On s'est alors demandé quelle formation naviguait en championnat de France fédéral, à cet instant, tant la maîtrise était du coté beaujolais. Des opportunités de tuer le match, les Caladois en ont eu (Chermitti 49e notamment) avant de passer le cap de l'heure de jeu avec un maigre pécule. Comme souvent dans ce genre de duel, la seule fois où Ajaccio s'est présenté dans la surface de Yobo Gohore, a suffit pour revenir à 1-1 par Marmot, chanceux (1-1, 70e). L'espoir était encore dans le camp caladois. Ajaccio jouait les dix dernières minutes à dix (exclusion de Licheri, 80e) ce qui ouvrait plus de brèches derrière. Mais le portier corse Marsella était l'un des rares à opérer à son niveau. Michel, en slalom (82e) avait encore l'opportunité de donner la victoire au FCVB. Malheureux, les Caladois devaient courber l'échine aux tirs au but. Les Corses réussissaient tous leurs tentatives. Et à Villefranche, seul Camelo manquait le sien tandis que Thouez, Sari, Chermitti et Antunes avaient réussi les leurs. Cependant la sensation que tout aurait pu se jouer avant prédominait. Le propre des jours de regret. D'une occasion perdue pour des U19 caladois valeureux.
Les joueurs
On aura vu à Ajaccio peu de talents survoler les débats à l'exception du gardien Lucas Marsella, bourreau des Caladois. Par contre à Villefranche, il y avait du talent dans toutes les lignes même si question efficacité, le manque de présence dans la surface a été rédhibitoire. C'est toute la défense qui a livré une prestation sans faille. Une mention cependant au latéral droit Quentin Forgeot, combatif et porté vers l'avant constamment. Au milieu, Romain Antunes a été le métronome de l'entrejeu : récupération, variation et orientation. Un joueur à suivre. Assurément. Mais c'est devant que le FCVB a montré quelques étoiles naissantes : Chermitti surtout en seconde période et le buteur Uyanik ont été précieux et percutants. Voilà des noms qui risquent de revenir dans les années à venir sur la pelouse de Chouffet. Une autre histoire sans doute, à écrire.
Ralph Neplaz
Correspondant local de presse